La sélection juniors a fait un pas décisif en vue du passage du premier tour de la CAN 2015 L'aventure continentale ne peut pas mieux commencer : une victoire (3-0) qui permet aux Aiglons de mettre un pied-et même plus - au deuxième tour éliminatoire de la Coupe d'Afrique des Nations prévue au printemps 2015 au Sénégal. Au-delà de la valeur de l'adversaire mauritanien qui nous a paru moins robuste qu'annoncé, parfois même franchement quelconque, c'est surtout la réaction des copains de Bahaeddine Othmane qui a le plus impressionné. On pouvait pourtant penser qu'ils étaient déconcentrés et pas suffisamment impliqués à la tâche: pas de «liant» entre les lignes, des latéraux scotchés à leurs postes comme s'ils accomplissaient une formalité, absence quasi totale de complicité entre les attaquants, des pivots qui couvrent leur arrière-garde mais relancent mal avec, à l'arrivée, un milieu de terrain tunisien noyé dans la masse... Un décor déprimant, à la pause !«C'était notre première rencontre internationale officielle et nous avons mis du temps à rentrer dans le match, et payé le prix du trac, une constante dans nos rencontres de préparation, du reste, analyse le sélectionneur Abdelhay Ben Soltane. Point de vue mental, ce blocage a subsisté, mettant progressivement en confiance l'adversaire qui nous a posé certaines difficultés au premier half. Puis la machine s'est mise à tourner. Rached Arfaoui et Chihab Jebali n'ont pas été très efficaces dans les 45 premières minutes. Maher Gabsi et Nidhal Ben Salem ont donné par la suite du tonus au travail par les ailes, sans parler des latéraux auxquels nous avions donné plus de liberté. Bref, nous avons retrouvé notre jeu face à un rival que nous connaissions pourtant suffisamment. Nous l'avions, certes, pressé d'entrée de jeu, ce qui n'a pas suffi pour éviter nos approximations de la première période», observe le coach national U-20. «Nous ne sommes pas la Mauritanie» La vigilance reste de mise dans la perspective de la seconde manche prévue le 26 avril au stade olympique de Nouakchott: «Les difficultés ne vont pas manquer sur une surface synthétique et par des chaleurs pouvant atteindre les 40e, prévient le patron des Aiglons. Tous les scénarios sont possibles. Devant l'Ethiopie, nous étions revenus de 0-3 à 5-1, arrachant notre qualification haut la main. Nous ne sommes pas la Mauritanie. De plus, nous n'avons pas encaissé un seul but à domicile, et cela est très important. Pourtant, en football, cela va très vite. En 20 minutes, vous pouvez prendre deux buts, l'adversaire commence alors à jouer sur vos nerfs, et la catastrophe arrive très vite. Il n'en reste pas moins vrai que je vois mal mes joueurs prendre des buts en terre mauritanienne», conclut l'ancien sélectionneur U-17 promu à la tête de la barre technique des U-20 dans la foulée de la campagne mondialiste des Cadets aux Emirats arabes unis.