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Les étals anarchiques baisseront-ils pavillon ?
Commerce parallèle
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 04 - 2014

L'opération coup de poing lancée récemment dans le cadre de la lutte contre le phénomène du commerce parallèle gagnera à être plus musclée pour espérer faire mouche. Un pari audacieux...
Ça y est, l'Etat voit enfin rouge, en décidant, peut-être, cette fois-ci, pour de bon, d'en finir avec le phénomène du commerce parallèle. Et cela par le lancement d'une opération coup de poing d'envergure, orchestrée par les services concernés des ministères de l'Intérieur, du Commerce et des Finances. Cette opération, entamée récemment, consiste en des descentes quotidiennes dans les étals anarchiques qui prospèrent encore un peu partout dans les communes du pays.
Les agents de l'ordre, flanqués de leurs camarades de la police municipale, s'y amènent désormais, PV à la main, mais aussi le doigt sur la gâchette, et la mine grise. Le comble de l'intimidation et l'inévitable recherche de l'effet dissuasif qui témoignent de l'ampleur de cette campagne qui s'apparente à une véritable croisade. Fini donc le temps où ces étals anarchiques se la coulaient douce, même au temps pourtant redoutable du régime policier de Ben Ali qui n'y pouvait fatalement rien ! Le miracle (il en est vraiment un) est-il, mine de rien, en train de se réaliser ? «Ce ne sera pas chose facile», répond un officier de police, en charge de la conduite de ces descentes dans le périmètre communal de l'Ariana. Et d'expliquer : «Quand on a affaire à un fléau vieux de plusieurs décennies et qui a pris, depuis la révolution, une ampleur sans précédent, on n'est pas parti, pour s'en défaire de sitôt. Et si l'on y parvient miraculeusement un jour, ce ne sera pas, croyez-moi, sans dégâts et sans souffrances».
Démonstration de force
Les propos de notre interlocuteur, loin de verser dans l'exagération, trahissent, au fond, une triste réalité. En effet, ledit phénomène, a-t-on constaté de visu, est fort d'atouts à la fois non négligeables et dangereux, à savoir :
1- Une longévité certaine, ses origines remontant aux années 80.
2- Une extraordinaire propension à gagner du terrain, sur fond de... visées expansionnantes sans cesse envahissantes et, tristement, incontrôlables
3- L'incapacité qui perdure des autorités de contrecarrer vigoureusement ce fléau
4- Les ramifications mystérieuses dont se prévaut le commerce parallèle, à travers notamment le soutien de complices généralement de haut rang, d'une part, et les alliances louches avec les barons de la contrebande, d'autre part.
5-Deux propriétaires d'étals anarchiques sur trois, rapportent des révélations policières, sont des repris de justice auxquels la révolution a malheureusement donné des ailes. Au point qu'aujourd'hui, ils n'hésitent pas, pour un oui ou pour un non, à traiter un agent de l'ordre de tous les noms d'oiseau, à agresser un autre, ou, pour être moins méchants, à brandir un couteau à l'approche d'une descente policière.
6- Inépuisables sont les sources d'approvisionnement de ces étals qu'alimentent réseaux et dépôts clandestins qui marchent curieusement encore comme sur des roulettes.
7- Leur «compétitivité populaire» puisqu'ils écoulent des marchandises accessibles à toutes les bourses et qui défient toute concurrence
8- Leur refus continu de transférer leurs étals dans les nouveaux sites que leur ont aménagés les municipalités.
9- Certains étals, selon toujours des sources policières bien informées, se permettent tout, y compris la consommation et la commercialisation des... stupéfiants!
Bras de fer impossible?
Autant de données sensationnelles qui s'apparent à des démonstrations de force non-stop. Combien de temps celles-ci resteront-elles impunies ? «Nous allons mettre le paquet, cette fois», promet-on aux ministères du Commerce et de l'Intérieur. Ici et là, pour traduire les mots par des actes, feu vert a été donné, apprend-on, pour imposer la loi, par tous les moyens. D'abord pacifiquement, en sommant les propriétaires de ces étals de déménager dans les nouveaux espaces légaux mis à leur disposition par les municipalités. N'y auront accès que ceux qui auront été sélectionnés par l'enquête diligentée par la mairie pour évincer repris de justice et autres contrebandiers. Faute de quoi, on passera de la carotte au bâton, avec la démolition pure et simple de l'étal, suivie de l'arrestation de son propriétaire ou de son gérant. Stratégiquement, c'est là que le bat blesse, à en croire nos services de sécurité qui évoquent un «vrai calvaire aux risques incalculables, s'agissant de délinquants dangereux». Et c'est d'autant plus vrai que des incidents graves ont été enregistrés récemment dans certaines communes du pays où des préposés à ces étals accueillirent les flics par... une tentative de suicide, alors que d'autres... prirent d'assaut l'Hôtel de ville et le siège du gouvernorat, sans parler de ces bruyants sit in difficilement maîtrisables. Tout cela pour dire que, techniquement, ce combat promet d'être plus acharné que jamais. Et, en attendant un premier bilan officiel, disons, sans aucune espèce de défaitisme, que ce bras de fer ne se gagnera pas de sitôt.


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