L'EST a damé le pion à une ESS qui n'a presque rien démontré L'Espérance de Tunis retrouve des couleurs. Le titre du championnat perdu à domicile, il y a une semaine face à l'adversaire du jour, a fait son effet. Il a secoué l'ensemble. Il semble que les joueurs se soient remis en question. Les «Sang et Or» n'ont pas fait dans la dentelle. Ils ont haussé le ton quand il le fallait pour gérer la finale à leur guise et se mettre rapidement à l'abri. Un beau vainqueur et un superbe revanchard que cette EST qui a imposé sa loi d'une façon magistrale, complétant le triangle de ses exploits africain et arabe. La victoire est plus que méritée et elle lui permet d'aborder le Mondial du Brésil, ce lundi, dans de bonnes conditions et avec un moral au zénith. Déroute étoilée A la Coupole, la fête battait son plein, même si le spectacle en a souffert, trac oblige. Ilyès Karamosli et consorts éprouvèrent au début quelques difficultés, mais se montrèrent par la suite intraitables. Avec trois sets à zéro (25-17, 25-17, 25-21) acquis en l'espace d'une heure, avouez que les joueurs étaient presque sur du velours. «On a pu entrer complètement dans le match après le premier temps mort technique du premier set grâce à notre bonne lecture du plan de jeu de l'adversaire, et aux services puissants qui arrangeaient les affaires d'une formation éspérantiste plus décidée», dira le capitaine Mehdi Ben Cheikh. Il faudrait mettre en exergue le choix judicieux de l'entraîneur Foued Kammoun qui a aligné Chokri Jouini dès le début. Sa rentrée a changé beaucoup de choses au niveau de l'organisation du jeu, du contre et de la réception. L'Etoile du Sahel ressentit lourdement son décevant début et ne parvint pas à remettre de l'ordre dans ses rangs au cours du second set, contrôlé de bout en bout par son vis-à-vis : 10-6, 17-10, 23-13 et 25-17. «L'EST a convenablement géré les péripéties de cette manche, en exploitant les défaillances de l'adversaire au niveau de la défense, réception et couverture. Le service appliqué aussi bien que la défense ont le plus souvent très bien marché, procurant à mon équipe une certaine aisance dans la manœuvre», explique Mehdi Ben Cheikh. Avec deux sets à son passif, l'Etoile essaya de se reprendre. L'entraîneur Harry Brokking, qui a opté pour l'incorporation de Marouène Chtioui à la place de Mohamed Ali Ben Ali au cours du second set, de Haykel Jerbi et Mohamed Ayèche et Anouer Zguerni le set suivant, voulait donner du dynamisme et de la variation dans le jeu dans la première zone et remédier aux imperfections de réception particulièrement. Le rouleau compresseur, qui commençait à prendre forme, parvint à être estompé par une EST euphorique où les attaques, tant au niveau des filets que la troisième ligne, ont été impressionnantes de dextérité et de force. L'écart se creusa à 17-13. L'Etoile parvint à rétablir l'équilibre 20-20. Mais les coups de reins asphyxiants de Hichem Kaâbi et Ilyès Karamosli finirent par faire la différence 25-21. Dans le clan étoilé, ce fut plutôt la déception. Rien n'a fonctionné. Les maladresses dans certains compartiments de jeu ont brouillé les cartes et compliqué la tâche face à un redoutable adversaire, confiant, qui a mieux joué, car il n'a jamais eu à subir cette pression énorme qui a paralysé les Etoilés. Finale dames : des Sfaxiennes audacieuses Le Club Sfaxien s'imposa face à la courageuse formation kélibienne par trois set à un 25-22, 25-18, 20-25, 25-15, ce qui lui a permis de s'arroger un septième titre de l'épreuve après ceux de 2000, 2005, 2008, 2009, 2012 et 2013. Les cœquipières de Nihel Kbaïer ont démontré qu'elles sont fortes mentalement et techniquement. Elles ont su éviter les précipitations dans les moments critiques avec beaucoup de savoir-faire. Le service appliqué tout aussi bien que la défense et la réception ont le plus souvent convenablement fonctionné. Le CSS vise le doublé, sachant qu'il vient d'assurer sa qualification pour la finale du super play-off du championnat national.