Tables rondes et visites de galeries pour un évènement qui donne à la scène tunisienne une belle visibilité... Une boîte d'harissa bien rouge sur fond jaune, avec des poivrons au piquant prometteur : tel est le label que s'offre le week-end party que tout le monde attend : Jaou-Tunis en est à sa deuxième édition et, dès la première, inscrivait notre capitale dans le calendrier des amis des arts. Ce sera joyeux, piquant, tonique, intelligent, stimulant, et « so tunisien ». Le premier « Jaou-Tunis » avait donné le coup d'envoi, organisant tables rondes, visite de galeries et de collections, invitant des critiques d'art et des curators étrangers, et offrant à la scène artistique tunisienne une belle visibilité. La sauce prenait très vite. Aujourd'hui, la Fondation Lazaar, qui est à l'origine du projet, et plus particulièrement Lina Lazaar qui en est l'âme et le moteur, affine les choses, s'attache à impliquer davantage les acteurs de la scène artistique, fait des galeries une partie prenante de l'évènement et, surtout, donne consistance et contenu au colloque qui accompagne l'évènement. La rencontre «Art et Culture au Maghreb» en est, elle, à sa troisième édition. Elle s'étalera sur deux jours, cette fois-ci au musée du Bardo, selon la tradition, et verra se succéder quatre tables rondes sur «Centre d'art, culture intégrée et engagement citoyen», «Art participatif et espaces de création», «Recommandations pour les futures associations» et, enfin, «Art et communication». De nombreuses personnalités étrangères ont accepté de participer à cette rencontre. Qu'il nous suffise de citer Akila Mouhoubi, de l'Association Rivages de Marseille, Redha Moali, du centre d'art Dar el Maamoun de Marrakech, Marie Monique Steckel, du French Institute Alliance Française de New York, à qui l'on doit cette si belle saison tunisienne à Manhattan, Vincent Puig, du Centre Pompidou, Elizabeth Cestor, du Mucem de Marseille, ou Marie Muracciole, du Beirut Art Center. Six galeries, impliquées dans l'évènement, organiseront des expositions pour l'évènement, et recevront artistes, collectionneurs, curators et critiques d'art étrangers. A signaler que, parmi ces galeries, l'une, Ghaïa, ouvre ses portes, nouvel espace spécialisé dans l'édition d'art, qui a choisi Sidi Bou Saïd. Et que l'autre, Atyka, est bien connue des collectionneurs, mais avait fermé depuis quelques années. Aujourd'hui spécialisée en art islamique, elle rouvre avec un nouvel agencement. Toutes deux sont voisines. Jaou-Tunis, ce sera donc ce week-end, un évènement à ne pas manquer qui, nous ne le dirons jamais assez, offre à la scène artistique tunisienne la visibilité internationale qui lui manque cruellement.