Une amende de 50.000 dinars infligée à la chaîne pirate Radio «Nour» et la convocation du représentant de Hannibal-TV, en raison du contenu d'«Al Moussamah Karim», du jeudi 8 mai 2014, dominé par l'imposture et le charlatanisme La Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle) a décidé, hier, d'infliger une sanction financière de 50.000 dinars à la chaîne privée «Nour», selon les dispositions de l'article 31 du décret-loi 116 daté du 2 novembre 2011. La sanction a été décidée suite à la plainte portée par la chaîne publique Radio-Monastir, laquelle a accusé Radio «Nour», qui émet sans autorisation, de piratage et d'avoir utilisé délibérément la fréquence 104.8 Ce qui a provoqué des perturbations dans la diffusion des programmes de sa chaîne qui émet sur la fréquence 104.7 Rappelons que le propriétaire de la chaîne «Nour» possède également la satellitaire «Al Inssan», qui émet également sans autorisation. Toutes deux sont d'obédience salafiste. La Haica a également, dans une autre affaire médiatique, convoqué le représentant de la chaîne privée Hannibal-Tv afin de l'auditionner concernant le contenu de l'émission «Al Moussamah Karim» du jeudi 8 mai 2014, animée par Abderrazak Chebbi. Le contenu véhiculait des scènes d'imposture qui ne font que répandre le charlatanisme digne du moyen âge ainsi que l'ignorance. L'émission concernée a diffusé des scènes d'exorcisme où des salafistes en blouses blanches ont sévi avec la prétention d'expulser les démons qui habitent le corps d'une jeune femme. Mais le comble c'est que cela ne s'est pas arrêté là, puisque d'autres personnes, parmi le public, entre jeunes hommes et jeunes filles, ont joué aux «possédées». Scènes d'hystérie collective et mascarade sur le plateau. Tout ça pour des raisons de course à l'audimat. Enfin, nous avons également appris concernant les nominations des directeurs généraux à la tête des médias publics, entre radios et télés, que le Premier ministère a communiqué une nouvelle liste de noms à la Haica pour de nouvelles consultations. Il est d'ailleurs temps, vu le retard accumulé, que les décisions des nominations à la tête des médias publics soient enfin prises et annoncées. Cela afin d'éviter les prolongations qui ne font que créer des problèmes au sein de ces médias mais aussi de clarifier les choses pour toutes les parties concernées, d'autant que nous sommes à la veille d'une prochaine échéance électorale.