On attend que la cellule de crise accélère ses interventions Le syndicat de base du personnel du ministère des Affaires étrangères a organisé, hier matin, au siège du ministère, un rassemblement de soutien avec leurs collègues retenus en otage en Libye. Il s'agit de l'employé à l'ambassade de Tunisie à Tripoli, Mohamed Becheikh, et du diplomate Laroussi Gantassi. Dans une déclaration à l'agence TAP, la secrétaire générale du syndicat, Jihène Yousfi, a indiqué que la finalité de l'actuel mouvement est de générer une pression positive à même d'inciter les parties prenantes à s'activer davantage pour le traitement de ce dossier dans lequel «le temps constitue un facteur clé et une question de vie ou de mort». «Il ne s'agit pas de protester pour faire pression sur l'administration voire dans la perspective de parvenir à un accord syndical, mais d'observer un mouvement de solidarité et de sensibilisation en faveur d'une cause à caractère humain et social », a-t-elle encore soutenu. Réagissant aux déclarations du chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomâa, faites la veille à ce sujet, lors d'une conférence de presse télédiffusée, Mme Yousfi a dit respecter le choix et la démarche du gouvernement compte tenu de la confidentialité de certaines informations dont est, aujourd'hui, tributaire la vie des otages. Et d'ajouter : «Une cellule de crise est, actuellement, à l'œuvre au sein du MAE et aucun effort ni moyen ne sont épargnés pour arriver au dénouement de cette affaire». De son côté, le président de l'Association des diplomates tunisiens, Zied Saâdaoui, a réitéré la position du corps des diplomates quant au traitement du dossier en question, dénonçant une forme de laxisme au niveau de l'action de la cellule de crise et préconisant de mettre en place une communication de crise pour gagner en coordination et en efficacité. Pour sa part, la mère de Laroussi Gantassi, Mme Jamila Gantassi, a confié à la TAP être profondément touchée par cet élan de solidarité manifesté par les agents du MAE, se disant, toutefois, extrêmement préoccupée par la situation de son fils dont elle n'a plus de nouvelles depuis un mois. «Nous gardons espoir et nous faisons encore confiance au gouvernement qui ne semble épargner aucun effort, mais l'attente commence à être longue et douloureuse », a-t-elle lancé. A noter que le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomâa avait déclaré, mercredi, que des efforts quotidiens sont déployés auprès des autorités libyennes pour garantir le retour en sécurité des deux otages Mohamed Becheikh et Laroussi Gantassi, enlevés en Libye respectivement le 21 mars et le 17 avril 2014.