Suite au conflit libyen en 2011, le camp de réfugiés de Choucha, installé en février 2011 près du point frontalier de Ras Jdir au Sud de la Tunisie, a été fermé le 30 juin 2013. Durant deux ans, le camp a accueilli jusqu'à 300.000 migrants, de 22 nationalités différentes. Seulement 388 réfugiés et 157 demandeurs d'asile demeurent dans le Sud tunisien (statistiques Unhcr du 1er avril 2014) et une bonne partie continuent d'avoir accès aux services de base grâce au soutien des organismes internationaux sur place et du Croissant-Rouge tunisien. Cependant, plusieurs autres migrants vulnérables sont dispersés dans les villes de Médenine, de Ben Guerdane et dans le camp de Choucha. Ces migrants, n'entrant pas sous le mandat de protection du HCR et n'ayant pas bénéficié du programme de retour volontaire, seront désormais assistés par le Croissant-Rouge tunisien grâce à l'appui financier de la Division coopération internationale de l'Ambassade de Suisse en Tunisie. En effet, à partir de ce mois de mai 2014, et pour une durée totale d'une année, 86 migrants vulnérables sélectionnés auront accès à un programme d'assistance humanitaire intégrant les aspects de subsistance, de logement et de santé. Les derniers migrants vulnérables séjournant toujours dans l'ex-camp de Choucha profiteront de cette assistance pour s'installer dans des zones urbaines. En outre, les migrants sont informés sur les procédures administratives et les coutumes culturelles en Tunisie par l'équipe du Croissant-Rouge. Les migrants en question sont extrêmement vulnérables de par leur statut juridique en Tunisie et leur situation socioéconomique. Il s'agit notamment des femmes à risque, des personnes âgées, des familles isolées socialement et des personnes malades qui dépendent d'un tiers. Cette assistance humanitaire exceptionnelle et limitée dans le temps aidera à subvenir aux besoins de base des migrants vulnérables, en attendant que le gouvernement tunisien puisse trouver des solutions stables et durables.