L'équipe surprise du premier tour serait dans le viseur de la Fifa, qui a contrôlé sept joueurs après la victoire contre l'Italie... L'équipe surprise du premier tour serait dans le viseur de la Fifa, qui a contrôlé sept joueurs après la victoire contre l'Italie... «Mais il y a qui là-dedans, Stevie Wonder?», lâche un journaliste anglais. Pas du tout, mais l'affluence était grande, samedi, devant le stade Vila Belmiro du mythique Santos FC. Forcément, puisqu'il s'agissait de venir observer de près les coupeurs de tête costariciens, qui ont battu l'Uruguay et l'Italie lors de leurs deux premiers matchs. Mais si tout ce monde était là, c'était aussi (surtout?), pour venir humer le parfum délicat du potentiel premier vrai scandale de cette Coupe du monde 2014. Vendredi, après leur victoire contre l'Italie, les «Ticos» ont en effet eu la surprise de voir pas moins de sept joueurs retenus au contrôle antidopage (Bryan Ruiz, Michel Barrantes, Keylor Navas, Celso Borges, Christian Bolanos, Marco Urena et Diego Calvo). Sous-entendu: la Fifa les aurait à l'œil, eux qui courent tellement vite et tellement longtemps au Brésil. «Mais toutes les équipes courent beaucoup», souffle Jorge Luis Pinto, le sélectionneur colombien de l'équipe. «Je ne dirai pas que c'est un manque de respect, mais c'est un manque de tact» Eh oui, ça fait mauvais genre: la gentille équipe d'inconnus qui tapent les stars voit sa réputation un poil froissée. «On a demandé des explications à la Fifa, ils ne nous ont pas répondu, regrette le chef de la délégation costaricienne, Adrian Guttierez. Elle est «absolue» et elle fait ce qu'elle veut. Je ne dirai pas que c'est un manque de respect, mais c'est un manque de tact.» Un «manque de tact» qui s'explique. «Le 17 juin, la commission antidopage est venue nous voir pour les passeports biologiques. Mais huit de nos joueurs n'avaient pas encore terminé leur saison en Europe, assure Adrian Guttierez (ce qui paraît très tard). La Fifa a donc contrôlé trois joueurs après le premier match, et ceux qui lui manquaient sur le dernier». Du coup, le contrôle massif a bien embêté le Costa-Rica, obligé de rester beaucoup plus longtemps à Recife et de retarder son retour. «Est-ce que ça m'a dérangé? Sur la forme oui, sur le contenu non. Ça ne nous a pas enchanté, mais il y a un règlement et c'est comme ça», répond Jorge Luis Pino en «marchant sur des œufs». De toute façon, «ils peuvent faire 40 contrôles, ils ne trouveront aucun cas positif», assure Adrian Guttierez. Stevie Wonder, lui, n'a rien à craindre.