Rien ne fut simple dans la carrière de Valbuena. De ses débuts professionnels à sa carrière en sélection. Mais aujourd'hui, il a même conquis les Brésiliens. Appelez-le désormais «Baixinho». «Baixinho», c'est le surnom que les Brésiliens ont déjà donné à Mathieu Valbuena. Traduction littérale : le Petit. N'allez pas y voir une quelconque moquerie. Bien au contraire. Après la France, c'est le Brésil qui est en train de tomber sous le charme du Marseillais. Là-bas, quand un joueur hérite d'un surnom, c'est qu'il est adopté. Valbuena en a même deux : «le Maestro», peut-on lire dans la presse auriverde. Avant lui, il y a eu «Benzegoal» qui restera indétrônable. Les buteurs, au Brésil, occupent une place à part. Mais Valbuena fait oublier un autre crack : Franck Ribéry. «Les Brésiliens sont en train de se rendre compte que la France, ce n'est pas que Ribéry», note Stephan Rozenbaum, journaliste à TV Bandeirantes. «Pour nous, Valbuena, c'est le numéro 10 des Bleus. Et puis, il nous rappelle notre ‘baixinho' à nous, Romario. Notre meilleur joueur du Mondial 1994.» «Mon gabarit m'a desservi un moment» Sous la toise, les deux hommes sont sur un pied d'égalité (1,67m). Un gabarit qui a d'abord barré les voies du professionnalisme à Valbuena. «J'ai dû plus prouver parce qu'on ne peut pas faire l'unanimité. Mon gabarit m'a desservi un moment», a reconnu le Marseillais, l'air grave, ce lundi en conférence de presse à Ribeirao Preto. C'est d'abord Bordeaux qui, après l'avoir formé, ne lui propose pas de contrat. Détours par Langon en CFA 2, une saison, puis Libourne, deux saisons, avant de taper dans l'œil de l'OM.