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Brésil-Espagne, une relation passionnelle !
Publié dans Le Temps le 21 - 06 - 2013

"C'est ce que le Brésil a fait pendant toute son histoire. En tout cas, c'est ce que m'ont raconté mes parents et mes grands-parents. Nous voulons que nos joueurs se retrouvent autour du ballon." C'est ainsi que Pep Guardiola avait décrit le lien entre "son" Barcelone – qui a pratiquement tout gagné, y compris deux Ligues des champions de l'UEFA et deux Coupes du Monde des Clubs de la FIFA, en 2009 et 2011 – et le Brésil.
L'histoire de l'Espagne au Brésil, de fait, débute au cours des premières décennies du XXème siècle. Le club aujourd'hui connu sous le nom de "Jabaquara Atlético Clube" a été fondé en 1914 sous l'appellation "Hespanha Foot Ball Club". Si le nom n'a pas survécu, le jaune et le rouge de la tenue sont toujours là. En 1963, l'Estádio Espanha a été inauguré dans la ville pauliste de Santos. À Bahia, le Galícia Esporte Clube a été créé en 1933 par des Espagnols qui résidaient à Salvador et voulaient avoir un lieu pour renforcer les liens entre Baianos et les "Galegos", comme la population locale appelait les Espagnols, qu'ils soient originaires de Galice ou non.
Club phare du football de l'Etat de Bahia jusqu'aux années 1990, le Galícia évolue aujourd'hui en deuxième division du Campeonato Baiano. Le club n'a toutefois jamais cessé d'investir dans la formation. L'une des dernières stars à être sortie de ses rangs n'est autre que l'arrière central Dante, qui fait aujourd'hui partie de l'équipe du Brésil participant à la Coupe des Confédérations de la FIFA. Dans un entretien accordé à FIFA.com, le défenseur du Bayern Munich âgé de 29 ans a fait l'éloge du centre de formation du Galícia, qu'il recommande aux jeunes footballeurs de Salvador.
"C'est un club très intéressant, fondé par des Espagnols, et qui a une véritable tradition de formation des jeunes. Le fait qu'il soit basé à Salvador n'est pas innocent. Tous les jeunes essaient d'abord d'intégrer Bahia ou Vitória, et s'ils n'y arrivent pas, ils vont au Galícia. C'est le chemin le plus facile."
Pour l'exportation
Le lien le plus fort entre l'Espagne et le football brésilien repose cependant sur le recrutement de stars, qui ont pu développer leurs talents en rejoignant les plus grands clubs espagnols. Dans ce domaine, la voie a été ouverte par Evaristo de Macedo, qui a quitté Flamengo pour signer à Barcelone en 1957. Le natif de Rio de Janeiro est resté en Espagne jusqu'en 1965, effectuant même trois saisons au Real Madrid. Evaristo affirme qu'il a appris des leçons très précieuses sur la péninsule ibérique.
"L'expérience a été fantastique pour moi. En fait, j'ai joué plus longtemps en Espagne qu'au Brésil. J'ai appris, j'ai observé les différentes écoles européennes et tout cela a fait mon éducation. J'ai joué avec de grands footballeurs et j'ai pu voir comment ils se comportaient sur le terrain et en dehors. J'ai appris petit à petit et c'est comme ça que je me suis fait un CV", affirme-t-il dans un entretien avec FIFA.com.
Evaristo a ainsi amorcé une longue tradition, qui s'est poursuivie avec le départ de Luís Pereira et de Levivinha, tous deux de Palmeiras, à destination de l'Atlético de Madrid. Dans les années 1990, la relation entre le Brésil et l'Espagne se renforce et suit à peu près toujours le même scénario : des attaquants brésiliens de génie s'exilent à Barcelone ou au Real Madrid et leur talent permet à la Seleção de remporter deux Coupes du Monde de la FIFA™.
Ainsi Bebeto et Romario quittent le Vasco de Gama pour rejoindre le football européen, le premier à destination du Deportivo La Corogne, et Baixinho vers le PSV Eindhoven, aux Pays-Bas, avant de connaître les plus belles années de sa carrière à Barcelone. Les deux hommes seront les fers de lance du Brésil champion du monde en 1994. Cette année-là, Romario remporte même la récompense du Joueur Mondial de la FIFA. La génération suivante sera celle des Ronaldo (Barcelone et Real Madrid), Rivaldo (Barcelone) et Ronaldinho (Barcelone). Les trois hommes joueront un rôle essentiel dans le sacre de la Seleção à l'issue de la Coupe du Monde de la FIFA, Corée/Japon 2002 et recevront tous le Ballon d'Or.
Et dans l'autre sens ?
Et pourquoi le footballeur brésilien réussit-il aussi bien en Europe ? Evaristo apporte une réponse : "C'est la manière de vivre le football en général. Les Espagnols sont passionnés. Les dirigeants et les joueurs acceptent très bien les Brésiliens. Nous sommes très bien reçus. Ils comprennent notre manière d'être et d'agir".
Si les Brésiliens sont nombreux à avoir tenté et réussi l'aventure en Espagne, la réciproque est moins vraie, que ce soit en raison de la richesse du vivier de joueurs locaux au Brésil ou pour des raisons économiques. Rares sont les footballeurs espagnols qui ont évolué dans le championnat du Brésil. Le jeune Fran Mérida, 23 ans, est l'une des rares exceptions. Ne réussissant pas à obtenir du temps de jeu à Arsenal ni à l'Atlético de Madrid, le milieu de terrain espagnol a signé à l'Atlético Paranaense en début d'année.
"C'est un défi différent. Je n'avais jamais joué dans un pays aussi éloigné de mon pays d'origine, mais c'est une opportunité de connaître un nouveau type de football qui pourra m'aider dans mon jeu. Je suis très content. Je vais essayer d'aider le club à progresser et, par la même occasion, de progresser moi-même", a déclaré l'Espagnol à son arrivée au Brésil.
Les échanges footballistiques entre le Brésil et l'Espagne ne sont toujours pas équilibrés, mais les choses sont en train de changer. Si les transferts se font toujours en grande majorité en direction de l'Espagne, l'influence du style est peut-être en train de faire le chemin inverse. "Je n'ai jamais rencontré autant de principes fondamentaux que lors de mes entraînements en Espagne", avait révélé un jour Rivaldo à FIFA.com. "C'est le secret. Quand un style de jeu apparaît, aussi bien rodé, ce n'est pas par hasard."


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