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La chasse aux déchets continue
Reportage — Sur les plages de La Goulette...
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 07 - 2014

Sur la plage de la Jetée à la Goulette, les bouchons, sacs plastiques, pailles ne se voient pas au premier abord. Et pour cause, au beau milieu de la plage déserte, jeudi matin, un tracteur fait des allers-retours et lisse le sable sur son passage. La machine est équipée d'une «cribleuse», une roue qui récupère les ordures dans le sable. «Je passe sur toutes les plages du gouvernorat», explique Khaled Ben Salah, l'employé qui conduit la machine. Les plages sont nettoyées à l'aide de la «cribleuse» tous les dix jours, selon Nabil Moukhtar, chef de projet de propreté des plages à l'APAL (Agence de protection et d'aménagement du littoral).
Mais la machine ne suffit pas à enlever tous les déchets laissés par les baigneurs. Un employé chargé de nettoyage s'en plaint : «La machine est inefficace», dit-il en montrant les sacs plastiques qui ont simplement été enfouis sous le sable, «mais on continue de nous dire que ça marche bien», se désole-t-il. Malgré les apparences, la grande plage de la Jetée n'est donc pas si propre ; sous un abri au milieu de la plage, une forte odeur de poubelle se dégage.
Une forte affluence le week-end
Pour de nombreux habitants, l'accessibilité de la ville explique en partie la présence des déchets. «C'est la plage la plus proche de Tunis, et elle est accessible par train», explique Lotfi Ben Youssef, un retraité qui a grandi à La Goulette. La ligne de train TGM (Tunis-Goulette-Marsa) permet, en effet, d'arriver directement ici en quelques minutes depuis le centre-ville de la capitale : «ça coûte un dinar de venir jusqu'ici, les gens viennent manger sur la plage et laissent leurs déchets», dit Lotfi Ben Youssef. «Toutes les plages les plus fréquentées deviennent sales le week-end», confirme Nabil Moukhtar de l'APAL.
Des plages à l'abandon
Mais la municipalité de La Goulette assure que l'état actuel des plages ne présente aucun risque pour la santé. Modi Saïda travaille pour la direction régionale de la santé publique et gère le secteur de La Goulette. Plusieurs fois par mois, elle est chargée d'inspecter les plages et de noter ses observations : «La situation est plus ou moins médiocre», reconnaît-elle. La qualité de l'eau est également vérifiée deux fois par mois pendant l'été grâce à des prélèvements marins. Seul le secteur du canal de Kheireddine est touché par la pollution, selon les analyses, et présente de forts risques sanitaires. Il a été un temps interdit à la baignade.
En longeant la plage vers Raoued, le paysage se détériore : les rochers sont recouverts de déchets.
Près d'un restaurant au bord de la plage, Mongi Marhouashi, gardien des lieux, montre les trois, quatre bennes à ordures prêtes pour l'arrivée des gens le soir : «Quand tout le monde arrive, on met les poubelles sur la terrasse pour que les clients jettent leurs déchets». Mais derrière le muret qui sépare le trottoir de la plage, il montre aussi les amas de bouteilles et sacs plastiques qui jonchent les rochers, «c'est pas bon pour le tourisme», affirme-t-il. D'où viennent ces déchets ? Mongi Marhouashi hoche la tête d'un air résigné. «Mais globalement ça va, les gens commencent à prendre conscience», dit-il.
Une situation sanitaire dégradée
Lotfi Ben Youssef, un ancien habitant de La Goulette, n'est pas du même optimisme. Pour lui, la situation dans la ville s'est largement dégradée depuis la révolution. «C'était une des plus belles plages de Tunisie au niveau de la sécurité et de l'hygiène», raconte-t-il. «Aujourd'hui, je ne me baigne plus du tout ici, la situation est catastrophique», juge-t-il.
Même constat pour Hassan Zini, directeur de salle dans un restaurant de la ville : «Avant la révolution, c'était très calme, très propre ; aujourd'hui les gens savent que La Goulette ça n'est pas le luxe, que c'est populaire». «Il faut que tout le monde fasse un effort, dit Nabil Moukhtar, les citoyens doivent utiliser les poubelles à disposition sur les plages, la municipalité doit aussi faire son travail».
Modi Saïda de la direction régionale de la santé publique est du même avis : «Il faut continuer à faire des séances d'éducation, à amener les citoyens à faire quelque chose».
Le 12 juillet, Modi Saïda organise ainsi une campagne de propreté avec des activités sur l'éducation sanitaire à La Goulette. «On espère que les gens vont se mobiliser», dit-elle. Les ONG, les syndicats et les habitants ont été invités, «il va y avoir beaucoup de monde», espère-t-elle.


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