Les scènes de liesse qui ont succédé à l'accession de l'ESZ en Ligue 1, à la fin de la saison écoulée, font partie d'un passé qui semble bien lointain. La page est tournée. Et plus le démarrage de la nouvelle saison approche, plus la grogne s'amplifie dans les milieux sportifs de la ville. Les supporters les plus proches commencent sérieusement à s'impatienter. Ils sont de plus en plus nombreux à mettre en cause le président sortant, Ali Oueriemmi, de ce qui est en train de se produire, d'autant que la conférence de presse qu'il a tenue n'a rien apporté de nouveau, à l'exception d'une dette de 400 MD que doit l'ESZ au président, selon eux. «Il est en train de gagner du temps et il nous prend pour des ignorants. Il veut tout simplement qu'on lui ramasse de l'argent pour qu'il l'empoche et qu'il s'en aille par la suite», dit Ridha B. furieux. «L'on se demande pourquoi l'assemblée générale a été reportée, nous dit-il lors de la conférence de presse, alors que le rapport financier n'est pas même prêt?», rétorque Mohamed Ali M. D'autres estiment que, vu la situation actuelle et l'indifférence des hommes d'affaires de la ville, un brin de patriotisme inciterait normalement Ali Oueriemmi à poursuivre le travail à la tête du club et surtout à rassembler les joueurs et faire démarrer la préparation d'avant-saison. Avec le temps, tout rentrera dans l'ordre. La majorité des clubs de la Ligue 1 ont fait le nécessaire. Bientôt, les bons éléments ne seront plus disponibles. Oueriemmi, en revanche, attend qu'on lui envoie des euros de l'étranger, soulignent-ils. Voilà pourquoi il ne s'est pas encore décidé. L'ex-accompagnateur de l'équipe, Khalil Chlendi, a été encore plus direct : il a demandé clairement au président sortant de bouger ou de lâcher. Le temps presse. Sitôt dit, sitôt fait. Un simple coup de fil de Oueriemmi à l'entraîneur Moncef Mcharek a fait que les joueurs ont repris, hier soir, le chemin du stade. Place lors des prochains jours aux essais d'éléments ciblés pour un éventuel recrutement et surtout au rattrapage du temps perdu, en attendant la résolution de l'affaire de la présidence. Dhaou MAATOUG