Branle-bas auprès des partis politiques qui peaufinent les listes de leurs candidats aux élections législatives du 26 octobre 2014. Ennahdha se prononcera dimanche prochain à l'issue du Conseil de la choura qui fixera les critères de choix des candidats Maintenant que la date de soumission des candidatures aux élections législatives a été fixée au 22 août prochain et s'étendra jusqu'au 29 du même mois et que les électeurs seront convoqués au plus tard le 28 juillet par arrêté présidentiel pour choisir leurs futurs députés et président de la République, l'on se demande où en sont les préparatifs des partis politiques au niveau des listes de leurs candidats et comment vont-ils opérer pour choisir ceux et celles qui vont défendre leurs couleurs le 26 octobre prochain ? Critères et mécanismes Déjà en période de précampagne, qui a démarré le 6 juillet pour se poursuivre jusqu'au scrutin du 26 octobre prochain et la proclamation des résultats des élections législatives, les Tunisiens ne savent pas encore si leurs partis politiques, notamment ceux considérés comme les plus influents sur la scène politique nationale ont déjà arrêté les listes de leurs candidats au palais du Bardo. Une impression générale se dégage d'après les révélations fournies à La Presse par certains responsables de ces mêmes partis politiques : les discussions et les concertations traînent toujours sur les critères de choix des candidats à la députation et sur les mécanismes qui seront mis en œuvre pour départager les candidats. Du côté d'Ennahdha, «on se concentre pour le moment sur le suivi de l'initiative du parti relative au choix d'un candidat consensuel à la présidence de la République, d'une part, et à la sensibilisation et à l'encouragement, d'autre part, des Tunisiens à s'inscrire sur les listes électorales», comme le précise Noureddine B'hiri membre du bureau exécutif du parti. «Pour ce qui est du choix des candidats à la future Chambre des députés du peuple, ajoute-t-il, nous sommes actuellement en train d'élaborer des documents de travail relatifs aux critères de choix des candidats et aux mécanismes auxquels on aura recours pour sélectionner ces mêmes candidats. Les documents de travail seront soumis à la prochaine session du conseil de la choura du parti qui se tiendra samedi et dimanche prochain». Noureddine B'hiri révèle : «Le choix des candidats partira des régions. Toutefois, la liste définitive sera fixée par le bureau exécutif du parti. Quant à la présence de la femme et à la représentativité des jeunes, elles seront discutées également au sein de la direction du parti. Même son de cloche et approche similaire auprès de Nida Tounès. Hier, Béji Caïd Essebsi, président du parti, a précisé lors d'une conférence de presse : «Les structures régionales du parti soumettront leurs candidats au comité directeur qui décidera des noms à avaliser». Participation et efficacité Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du travail patriotique et démocratique et membre du Front patriotique, créé récemment, confie à La Presse : «Pour le moment, nous sommes en train de sélectionner les compétences qui feront partie de nos listes. Nous sommes face à deux choix : Le premier est que nos listes sont ouvertes à toutes les forces démocratiques qui désirent rejoindre le Front patriotique. Le deuxième choix consiste à présenter des listes qui seront constituées, le cas échéant, de personnalités appartenant exclusivement au Front patriotique. En tout état de cause, les femmes et les jeunes seront présents dans nos listes. Notre objectif principal est de parvenir à la parité hommes-femmes sur nos listes. Quant au choix des candidats, il représentera la synthèse entre les propositions de nos structures locales et régionales et la décision de la direction centrale du Front. Ce qui est sûr, c'est que nos listes seront prêtes le jour j et que nous allons nous représenter dans toutes les circonscriptions électorales sous la devise : participation et efficacité». Guerre des ego Chez les destouriens qu'ils appartiennent à l'Initiative nationale destourienne présidée par Kamel Morjane ou au Mouvement destourien piloté par Hamed Karoui, «la guerre des ego bat toujours son plein et les tiraillements sont encore là» fait remarquer une source proche des deux partis. Vendredi prochain, est programmée une réunion entre l'Initiative et le Mouvement destourien en vue d'arrêter des listes communes sur la base de la parité entre les deux partis», ajoute la même source. L'Initiative nationale destourienne semble avoir décidé de cibler les régions où elle bénéficie d'une présence effective. «En premier lieu, les circonscriptions du Sahel, outre celles de Ben Arous, La Marsa, Kairouan, Gafsa, Le Kef, Jendouba et Béjà», précise notre interlocuteur. Quant au Mouvement destourien, il «accordera la priorité absolue aux jeunes. Hamed Karoui mise sur les jeunes destouriens de la 3e voire de la 4e générations. Les anciens visages ne seront pas présents sur les listes du mouvement destourien», conclut la même source.