Al Joumhouri appelle à un fonds de lutte antiterroriste qui sera financé par une contribution exceptionnelle des Tunisiens Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, a décidé de mettre les unités spéciales d'intervention de la sécurité présidentielle à la disposition des responsables de la sécurité militaire chargés de la lutte antiterroriste, a indiqué, hier, un communiqué de la présidence de la République. «Vous êtes dès à présent au service des responsables militaires chargés de la lutte antiterroriste», a lancé le président Marzouki lors d'une allocution prononcée devant les membres des unités spéciales d'intervention relevant de la sécurité présidentielle, hier matin au palais de Carthage. Et d'ajouter : «Nous avons convenu, avec le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, que les unités spéciales de la sécurité présidentielle rejoignent, en renfort, les opérations de traque des foyers terroristes». D'autre part, le président du haut comité politique d'Al Jomhouri, Ahmed Nejib Chebbi, a proposé une contribution exceptionnelle de la part des citoyens (salariés, artisans, professions libérales et chefs d'entreprises dans divers secteurs) pour le financement d'un fonds de lutte antiterroriste. Lors d'une conférence de presse hier à Tunis, il a expliqué que ce fonds sera dédié à l'acquisition d'équipements, d'outils et d'armes au profit des forces de l'armée et de la sécurité nationales. Il a insisté sur la nécessité d'inclure cette contribution dans la loi de finances complémentaire pour 2014, en cours d'examen à l'Assemblée nationale constituante (ANC). Chebbi a également appelé à l'augmentation des budgets des ministères de l'Intérieur et de la Défense au titre de 2015 qui seront soumis à l'ANC durant le mois d'octobre prochain. Al Jomhouri suggère, a-t-il indiqué, la promulgation d'une loi « les pupilles de l'Etat » pour une entière prise en charge ( éducation, formation, couverture sociale...) des enfants des martyrs parmi les militaires et les sécuritaires jusqu'à la majorité et l'obtention d'un premier emploi. Le parti présentera un projet de loi à ce sujet au gouvernement, qui le soumettra à son tour à l'ANC, conformément aux dispositions transitoires de la Constitution, a-t-il ajouté. Chebbi a également souligné l'urgence d'engager un dialogue de haut niveau entre le gouvernement et des représentants de la société civile et des partis politiques les plus représentatifs pour la mise en place d'une stratégie nationale de lutte antiterroriste. Il a appelé à l'apaisement et à la paix sociale en cette conjoncture de transition que vit le pays et de flou et d'instabilité qui l'entourent, préconisant l'accélération des réformes prévues, concernant, notamment, la neutralité de l'administration et la lutte contre la violence politique.