Vernissage de l'exposition collective. Et hommage rendu à deux sculpteurs tunisiens. L'ouverture de la 12e session du Fiap ( Festival international des arts plastiques) a eu lieu lundi 1er septembre à la Cap Marina de Monastir, dans une ambiance de fête, avec le vernissage de l'exposition collective, et ce, en présence du gouverneur, des artistes invités et de citoyens mordus des arts plastiques. Les tableaux accrochés à la salle d'exposition dégagent une volonté créatrice et un besoin d'évasion vers de nouveaux cieux. L'artiste tuniso-russe, Olga Malakhova — diplômée en arts plastiques de l'université de Saint-Pétersbourg et détenant le doctorat en arts plastiques de l'université Paris 8 —, a présenté une œuvre mettant en exergue une grotte berbère dans la délégation de Sned du gouvernorat de Gafsa. C'est, en fait, une composition basée sur le contraste de l'ombre et de la lumière, noyée dans des tons ocre, créant une perspective chromatique accentuant la profondeur du paysage. A la manière de Paul Klee, l'artiste est éprise de la lumière jaillissante des éléments paysagers. De son côté, Ali Zenaidi a présenté une œuvre traitée en acrylique, titrée «Scènes nocturnes du sud», insérée dans une stèle votive punique et réalisée dans une perspective verticale sous forme de bandes successives. Quelques accents de lumière répartis sur le support polychrome dénotent l'intimité nocturne et le calme poétique du sud. En fait, ces scènes sont animées par la présence humaine et animale (dromadaires, chevaux, chats...) offrant au contemplateur un besoin évasif vers le rêve et la transcendance. D'autres œuvres n'ont pas manqué d'imagination créative. Elles relèvent des artistes Younès Ajmi, Abdelhamid Thabouti, Souad Mahbouli, Néjib Rokbani, Ebtihal Mzali, Meriem ElFekih, Besma Saanouni.... Notons qu'au cours de cette cérémonie d'ouverture, un hommage a été rendu aux sculpteurs tunisiens Younes Ajmi et Aissa Hamrouni. Le premier, originaire de la ville du Ribat, est célèbre pour ses belles sculptures métalliques de chevaux réalisées dans son atelier et surtout pour le robot géant de 22 m de hauteur implanté dans le jardin des arts de Mahrès depuis 1999 et qui a nécessité 20 tonnes de métaux. Aissa Hamrouni est, quant à lui, l'un des rares sculpteurs sur pierre de tout genre, célèbre pour ses sculptures d'animaux divers ( aigles, crocodiles, lions..). Il a réalisé aussi une sculpture du caricaturiste palestinien Néji El Ali, inventeur du personnage «Handhala», et ce, au Fiap de Mahrès en 2013 où il a reçu une médaille d'or.