Le déficit commercial a augmenté au cours des sept premiers mois de cette année, atteignant 18% traduits par 7.687,1 millions de dinars contre 6.505,9 MD à la même période de 2013 Les importations sont nécessaires pour faire tourner la machine de la production et assurer la croissance économique. En effet, les entreprises, industrielles notamment, ont besoin d'importer régulièrement des matières premières et des produits semi-finis pour la fabrication d'articles destinés à l'exportation. De plus, les équipements de travail électroniques, informatiques et autres sont importés de divers pays pour être commercialisés sur le marché local. L'Etat importe, quant à lui, des produits de première nécessité qui ne sont pas disponibles en Tunisie. Certains produits alimentaires fabriqués localement ne sont pas en mesure de satisfaire une demande de plus en plus croissante. D'autre part, l'Etat importe des produits pour réguler le marché et éviter la flambée des prix. Cependant, l'importation —qui se fait avec d'importantes ressources en devises— ne doit pas se faire à un rythme effréné au risque de mettre les finances publiques dans une situation difficile comme c'est le cas actuellement. Le volume des exportations doit, de son côté, connaître un accroissement normal pour pouvoir réduire le déficit de la balance commerciale. Il s'agit donc de produire plus pour satisfaire les besoins du marché local et exporter vers les différents marchés extérieurs. Rationaliser les importations peut avoir également des effets bénéfiques sur la balance commerciale, soumise depuis les dernières années à de grandes pressions. Chute des ventes de l'huile d'olive D'ailleurs, la sonnette d'alarme est tirée par l'Etat concernant le déficit de la balance commerciale qui s'aggrave de jour en jour. En effet, le déficit commercial a augmenté au cours des sept premiers mois de cette année (18%) pour atteindre une valeur de 7.687,1 millions de dinars (MD) contre 6.505,9 MD à la même période de 2013. Le taux de couverture des importations par les exportations a chuté, quant à lui, de 3,9 points pour se limiter à 67,9% au lieu de 71,8% durant les sept premiers mois de l'année précédente. Le recul enregistré au niveau des exportations, de l'ordre de 1,8% au cours de cette année contre une évolution de 6,4% l'année dernière à la même période, est très significatif. Les entreprises tunisiennes n'exportent pas assez de produits vers les marchés prometteurs — traditionnels et nouveaux — car elles ne sont pas en mesure d'exploiter les différentes opportunités. Des handicaps se dressent devant les exportateurs —au double niveau intérieur et extérieur— ne leur permettant pas de réaliser leurs objectifs qui sont revus à la baisse. La valeur des exportations a atteint, en tout cas, les 16.270,4 MD, un chiffre considéré comme élevé surtout en comparaison avec les chiffres des années précédentes. Cette diminution de la valeur des exportations s'explique essentiellement par la chute de 30,7% des ventes à l'extérieur des produits agricoles et alimentaires suite à une baisse importante de l'écoulement de l'huile d'olive sur les marchés extérieurs. Parmi les secteurs qui ont réalisé des résultats positifs au niveau des exportations, on peut citer ceux des industries mécaniques et électriques (+6,8%), du textile et de l'habillement et du cuir (+1,2%)... Les quantités exportées de ce produit n'ont rapporté que 181,3 MD contre 609,7 MD durant les sept premiers mois de l'année dernière. Les ventes du phosphate et dérivés ont diminué aussi de 6,9%. Le secteur de l'énergie a été touché par ce marasme puisque les ventes ont chuté de 11,4%. Au niveau des importations, on a enregistré à la période indiquée de cette année une hausse de 3,8% contre un accroissement de 5% à la fin du mois de juillet 2013. La valeur des importations au cours de cette année a été de 23.957,5 MD. L'évolution des importations est due notamment à l'acquisition des produits énergétiques (+13%), les équipements (+2,1%), les matières premières et les produits semi-finis (+2,0%), les produits de consommation non alimentaires (+2,1%)... Du travail reste à faire pour rationaliser les importations et augmenter les exportations. Un effort collectif de tous les chefs d'entreprise et des travailleurs doit avoir pour objectif l'amélioration du rythme de la production et l'accroissement des exportations en faisant preuve d'innovation et de recherche.