Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, a officiellement présenté, hier, sa candidature à l'élection présidentielle de 2014. Dans une déclaration aux médias à l'issue du dépôt de sa candidature auprès de l'Isie, Hammami a fait savoir qu'il a été parrainé par 11 députés à l'Assemblée nationale constituante et que son parti a collecté plus de 10 mille signatures. « J'ai présenté ma candidature pour assumer la responsabilité en cette conjoncture délicate », a déclaré Hamma Hammami, affirmant être capable d'assumer cette responsabilité tel qu'il l'a toujours fait en affrontant la dictature. Il s'est dit disposé à poursuivre l'effort pour l'édification d'une Tunisie nouvelle avec l'aide des forces du Front populaire ainsi que de toutes les forces nationales. Né en 1952 à Siliana, Hamma Hammami est détenteur d'une maîtrise en littérature arabe. Il occupe le poste de secrétaire général du Parti des travailleurs. De son côté, le président du l'Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, a présenté, officiellement, sa candidature à la présidentielle de 2014, hier. Dans une déclaration aux médias, à l'Isie, le président de l'UPL a déclaré : «Nous investissons dans la jeunesse pour créer des richesses et les répartir équitablement ». Le parti a collecté 150 mille parrainages écrits, dont 128 mille ont été enregistrés par courrier électronique, a déclaré Hanène Sassi, membre du bureau exécutif de l'UPL et députée à l'Assemblée nationale constituante. Né en 1972, Slim Riahi est un homme d'affaires, homme politique et fondateur de l'UPL. D'autre part, le secrétaire général du parti Ettakatol et président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, a déposé, hier après-midi, à l'Isie, aux Berges du Lac, sa candidature à l'élection présidentielle 2014. Dans une déclaration aux médias, il a rendu hommage aux militants qui ont lutté des années durant contre la dictature et pour la défense des libertés. Il a, également, salué les sacrifices des Tunisiens à plusieurs occasions, notamment lors des événements du bassin minier de 2008 et de la révolution du 17 décembre 2010-14 janvier 2011. Ben Jaâfar a aussi fait l'éloge des efforts qui ont permis de réaliser une nouvelle Constitution et de mettre en place des institutions et des lois garantissant le déroulement des prochaines élections dans les meilleures conditions. Selon le dirigeant d'Ettakatol, Mouldi Riahi, Ben Jaâfar a rassemblé, en vue de sa candidature, 15 parrainages de députés. Ben Jaâfar est né le 8 décembre 1940 à Tunis, il fait ses études de médecine en France. A partir de 1978, il enseigne à la faculté de Médecine de Tunis et occupe le poste de chef de service de radiologie à l'Institut Salah-Azaïez, ainsi qu'au centre hospitalo-universitaire de La Rabta, à Tunis, à partir de 1981. S'agissant de sa carrière politique, il participe, en 1977, à la fondation de l'hebdomadaire Errai (l'opinion) et du Conseil national des libertés en Tunisie (1976), préfiguration de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh) dont il sera vice-président de 1986 à 1994. En 1978, il est membre fondateur du Mouvement des démocrates socialistes (MDS). En 1994, M. Mustapha Ben Jaâfar fonde le Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl). En 1998, il participe à la création du Conseil national des libertés en Tunisie (Cnlt). En 2009, il présente sa candidature à l'élection présidentielle face à Ben Ali, mais sa candidature est rejetée pour vice de forme. Le 17 janvier 2011, il est nommé ministre de la santé au sein du gouvernement d'union nationale. Le lendemain, il en démissionne en protestation contre la présence de ministres de l'ancien régime dans le gouvernement post-révolution. Le 23 octobre 2011, il est élu député à l'ANC et le 22 novembre de la même année, président de l'Assemblée. Le 14 septembre 2014, il est désigné par le conseil national de son parti comme candidat officiel d'Ettakatol. Ben Jaâfar annonce, le même jour, dans une conférence de presse, qu'il ne démissionnera pas de l'ANC, décision qu'il a motivée par «la conjoncture délicate que traverse le pays à la veille des élections et par la présence de menaces sécuritaires».