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Washington va aider des rebelles affaiblis
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 09 - 2014

PARIS (Afp) — Les rebelles «modérés» syriens que Washington entend soutenir pour combattre le groupe Etat islamique sont en réalité une myriade de bataillons sous-équipés et affaiblis par la double guerre qu'ils mènent contre l'EI et le régime de Bachar Al-Assad.
Qui sont ces rebelles?
Les Etats-Unis ne nomment pas les formations qu'ils comptent aider mais il s'agit principalement d'unités désignées sous l'appellation générique de l'Armée syrienne libre (ASL). Celle-ci était la première coalition rebelle à combattre le régime d'Assad avant son éclatement en différents groupes islamistes et non islamistes.
Un des principaux groupes visés par l'aide est le Front des révolutionnaires de Syrie, une alliance à tendance «laïque» créée fin 2013 en réaction à la création du Front islamique (rébellion salafiste et islamiste).
Une autre structure laïque soutenue par Washington s'appelle Hazem, fondée en 2014 et qui compterait environ 15.000 combattants.
A ceux-là s'ajoutent d'autres petits groupes ainsi que l'état-major de l'ASL, dirigé par le général Abdelilah Al-Bachir. Il dépend de l'opposition syrienne appuyée par l'Occident mais n'est plus influent sur le terrain.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a évoqué des «dizaines de milliers de combattants», dont des «laïques et des islamistes», qui représentent une «force légitime» et qui ont un «passé solide» dans la lutte contre l'EI.
La plupart de ces groupes sont basés dans le nord de la Syrie, notamment dans les provinces d'Alep et d'Idleb, mais certains combattent également à Hama (centre) et à Deraâ (sud).
En quoi sont-ils «modérés»?
«Aucun de ces groupes n'a l'intention de créer un émirat ou un Etat islamique», à l'instar de l'EI ou du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, souligne Ibrahim Al-Idlebi, un militant d'Idleb. «Ils veulent un Etat civil, sans idéologie religieuse. Leur objectif est de faire tomber le régime et d'en finir avec l'opression».
Mais pour les experts, la notion reste vague. «Cela dépend de comment vous définissez le mot ‘modéré'», indique Aron Lund, spécialiste de la rébellion en Syrie. «S'agit-il de leur idéologie, du fait qu'ils ne commettent pas de violations de droits de l'Homme ou simplement qu'il s'agit de groupes prêts à travailler sous les instructions de l'étranger?».
La distinction devient surtout floue en raison de collaborations locales entre «modérés» et jihadistes comme Al-Nosra, classé par Washington comme «organisation terroriste», pour faire face à leurs ennemis communs, le régime et l'EI.
«Dans des régions assiégées (par le régime), il est impossible de faire parvenir de l'aide militaire. Donc, tous les combattants luttent ensemble, qu'ils le veuillent ou pas», explique Ibrahim Al-Idlebi. «En temps de guerre, vous devez vous allier à l'ennemi de votre ennemi».
Quel est leur poids militaire?
Depuis l'apparition en Syrie de l'EI en 2013, les rebelles ont perdu beaucoup de terrain au profit de cette organisation qui les a chassés notamment de l'Est et d'une partie du Nord, tandis que le régime les a boutés du Centre.
Les groupes à tendance laïque sont sous-équipés face à la puissance de feu du régime d'un côté et à l'arsenal et au financement de l'EI et d'Al-Nosra de l'autre.
Les «modérés» reçoivent des fonds de riches hommes d'affaires syriens et de pays du Golfe. On leur reproche souvent leur manque d'organisation, leur corruption et l'absence d'une stratégie de guerre claire.
Où seront-ils entraînés?
Le président américain Barack Obama a annoncé que son allié saoudien a accepté d'accueillir des troupes rebelles pour les équiper et les entraîner. De nombreux groupes ont déjà été reçu un entraînement dans le passé, notamment en Jordanie.
Pourront-ils faire face à l'EI?
Le général Al-Bachir s'est engagé à combattre l'EI jusqu'à sa «défaite totale» et à lutter contre les «terroristes jumeaux» que sont Bachar Al-Assad et Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l'organisation extrémiste.
Les rebelles réclament toutefois des armes lourdes, des missiles anti-tanks et des blindés.
En outre, «il est impossible de détruire l'EI sans qu'il n'y ait de frappes américaines accompagnant l'avancée des rebelles», selon Louay Mouqdad, ancien porte-parole de l'ALS.
Les experts mettent en garde surtout contre l'absence d'une stratégie claire américaine qui pourrait jouer en faveur de l'EI ou du régime et émiettrait encore un peu plus la Syrie.


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