Cinq des films primés feront l'objet d'une projection spéciale aux JCC. Hier soir, à la salle Le Rio, on a annoncé le palmarès du «48 hour film project». Rappelons que cette course qui consiste à réaliser un court-métrage en 48 heures a démarré le 19 septembre à 19h30. Le deadline pour la remise des films était le 21 septembre à la même heure. Sur 31 films inscrits, 10 seulement ont été remis à l'heure, donc admis dans la sélection. La projection des films au public a eu lieu le mercredi 24 et le jeudi 25, devant une salle comble. Le jury, composé de Néjib Belkadhi et Nawel Skandrani, a tranché après avoir visionné tous les films. Chaffar de Youssef Ksontini est consacré meilleur film de la session et représentera la Tunisie aux Etats-Unis, lors du festival «48 hours». Cinq autres films primés dans cette session feront l'objet d'une projection spéciale aux prochaines JCC. Le concept débarque, en fait, des Etats-Unis. Son créateur porte le nom de Mark Ruppert et c'est désormais un label mondial et une marque déposée qui a fait ses preuves et attire de plus en plus de producteurs et d'étudiants de cinéma dans le monde, autour d'une figure imposée. 146 pays du monde s'adonnent à cet exercice. La Tunisie en est le 147e à signer cette franchise. Le «48 hours film project» est aussi l'une des plus grandes compétitions internationales du court métrage, une sorte de marathon qui réunit dans le monde quelque 60.000 participants. En fait, les équipes sélectionnées disposent seulement de deux jours pour écrire, tourner, monter et remettre un film de 4 à 7 minutes. Les films sont tournés à la base d'une figure imposée, d'un objet et d'une ligne de dialogue imposée par le jury au départ. M. Akram Moncer de «Artworks Production» est l'initiateur de cette idée en Tunisie : «C'était une session très difficile. Il y a eu beaucoup de manquements sur le plan de l'organisation et de la communication, vu le peu de moyens dont nous disposons, mais nous avons réussi tout de même à attirer 30 projets, ce qui représente un record pour un pays qui organise cet événement pour la première fois. Je citerai l'exemple de la Suisse qui n'a eu que 3 films pour sa première session. Je suis très content que cette manifestation ait attiré tant de jeunes et qu'elle ait drainé un public avide de découvrir de nouveaux talents. Et c'est vrai qu'il y en avait !», conclut-il