Les Cabistes sont-ils marginalisés ? Le club nordiste a cette caractéristique d'avoir à sa tête un président qui pratique la politique. En effet, venu promettre des sensations fortes au public bizertin, il s'est retrouvé engagé dans un domaine qui ne fait pas bon ménage avec le sport. Il est vrai qu'au début de son mandat au CAB, Mehdi Ben Gharbia, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a réalisé bien des choses sur le plan des résultats, peu importe la manière : participation en coupe de la CAF, en Ligue des champions africains, puis la Coupe de Tunisie remportée en 2013. Un parcours somme toute honnête ! Seulement, la situation a drôlement changé aujourd'hui, les Cabistes étant tout simplement livrés à eux-mêmes. Le recul est net... Il n'y a plus de présence permanente des responsables auprès d'eux. Ce ne sont plus que des visites éclair pour donner l'impression qu'on est là ! Malheureusement, ce n'est pas suffisant pour mener la barque à bon port. Les démissions se sont succédé. Le comité directeur s'est vidé de sa substance. Le comble est que le vice-président du CAB est lui aussi engagé dans une liste électorale, la même que celle de son président, parlant tous deux d'une même voix. L'encadrement au sein de l'équipe «jaune et noir» faisant ainsi progressivement défaut. Aussi, sommes-nous tentés de crier: y a-t-il un pilote dans l'avion cabiste? Le CAB est-il devenu le tremplin idéal pour des personnes huppées, assoiffées de pouvoir et visant la célébrité ? Il n'est jamais innocent de mêler, à notre humble avis, sport et politique. Avoir de l'ambition est très légitime, mais attention, il y a risque, à un moment ou un autre de télescopage entre intérêts général et particulier. Alors, sport ou politique, il faut choisir. Superman est dans la fiction... Espérons que l'on se trompe! Bonne chance, quand même !