L'Equipe de Tunisie n'arrive toujours pas à trouver un jeu et un onze L'équipe de Tunisie gagne à nouveau et c'est très bien ainsi. Elle reprend confiance en ses moyens et c'est tant mieux. Elle grimpe dans le classement Fifa et nous sommes supercontents. C'est vrai qu'elle revient de loin, de très loin et que le chemin de la reconstruction est long et parsemé d'embûches, mais il fallait bien, un jour ou l'autre, s'attaquer à ce grand chantier. Certains (dont nous sommes) prônent la méthode radicale, d'autres celle plus douce et plus diplomatique. Les deux comportent des risques, mais ce sont les résultats qui font la différence. Et sur ce plan bien précis force est de constater que Georges Leekens a raison. Même si le football n'est pas une science exacte et que les certitudes d'hier peuvent vite tomber à l'eau si, justement, on fait trop dans les compromis qui risquent de devenir, avec le temps, compromissions. Des épisodes Zouaoui, Khanfir et... Harbaoui, voyez l'article de Skander Haddad. Nous, nous reparlerons de football car cette équipe de Tunisie demeure un peu une inconnue avec des hauts, mais aussi des bas. Faut-il rappeler que le onze national a risqué face au Botswana, l'Egypte et le Sénégal. Des rencontres qu'il perdait, il n'y a pas longtemps, mais qu'il gagne aujourd'hui. Mais il ne faut pas non plus trop tirer sur la corde d'autant que les rencontres qui nous restent à disputer ne sont guère aisées. Le Sénégal et l'Egypte sur nos terres, ainsi que le Botswana à l'extérieur, c'est loin d'être gagné d'avance. Changements significatifs Depuis l'arrivée de Leekens, cette équipe de Tunisie est en pleine mutation. En tout cas, plus de 6 mois après avoir débarqué chez nous et après avoir eu tout le temps d'observer, le Belge n'a pas encore trouvé son équipe-type et encore moins un jeu pour son équipe. Problème de jeu : nous sommes au cœur du problème Tunisie. Derrière où les joueurs et le schéma changent et où les cages sont à leur troisième titulaire (Ben Chérifia, Ben Mustapha et à présent Mathouthi), la défense change d'hommes et de schémas (3 défenseurs centraux à Dakar), l'entrejeu ne sait pas s'il est fait pour défendre ou pour construire et attaquer alors que devant, on passe allégrement de deux attaquants et demi, à deux et même à un seul, comme cela a été le cas à Dakar. Pour revenir à un autre schéma mercredi prochain face au Sénégal, puis un autre au Botswana et encore un face à l'Egypte à Radès. Or, une grande équipe, c'est tout d'abord trois défenseurs centraux. Un seul attaquant, comme à Dakar, on n'en parle même pas. La preuve ? L'Equipe de Tunisie n'a créé aucune occasion de but au Sénégal. En d'autres termes, la Tunisie a besoin de points de repères pour exister, avancer, gagner et atteindre le palier supérieur. Car, faut-il le rappeler à Leekens et à ses patrons, des points de repère immuables et un jeu capable de s'exprimer dans toutes les circonstances sont indispensables. A ce propos, nous avons dit, écrit et sommes convaincus que Chikhaoui-M'sakni, ça ne marchera jamais. Comme nous pensons que deux pivots défensifs (Ragued, Nater ou un autre), ça ne fonctionnera pas non plus. Encore moins l'objectif final, ce n'est pas d'aller en phase finale de la CAN, mais d'y briller. Comme aller à une Coupe du monde pour se faire éliminer au premier tour, nous avons déjà connu ça. Et nous n'en voulons plus!