Un mauvais match, un mauvais arbitre, mais un point précieux pour les nôtres... Tout le monde évoquera l'argument-massue du point gagné à Dakar. Qui pourrait le contester ? Sûrement pas nous. D'ailleurs, dans notre présentation de ce Sénégal-Tunisie, nous étions prêts à signer pour le nul. Voilà qui est fait. Passons à présent à autre chose. Leekens-Khanfir : ils se sont ignorés ! Ceux qui ont suivi la rencontre ne pouvaient pas ne pas remarquer qu'entre le sélectionneur et son ex-nouvel adjoint, la rupture est totale. Nizar Khanfir était dans son coin et se levait à chaque fois que le sélectionneur s'asseyait. Leekens, lui, ne discutait qu'avec Hatem Missaoui. Un constat surréaliste. Rappelons pour la énième fois qu'à son arrivée, et après avoir bien évalué la situation, le Belge a clairement signifié au président de la FTF qu'il n'avait ni l'intention, et encore moins l'envie de travailler avec Youssef Zouaoui et... Nizar Khanfir. Mais s'il a obtenu gain de cause pour le premier, voilà qu'il se voit réimposer le second. Non seulement ce n'est pas bon pour l'équipe nationale, mais c'est carrément malsain. Fermons au plus vite la parenthèse. Le choix des armes, oui mais... Ce n'était un secret pour personne que l'équipe de Tunisie est partie à la recherche d'un point et qu'elle allait tout faire pour. Pour cela, il lui fallait bien choisir ses armes. A notre avis, elle n'a pas choisi les meilleures pour avoir ouvertement renoncé au jeu. 5 défenseurs, 3 centraux, deux pivots défensifs et un Chikhaoui qui a passé le plus clair de son temps à défendre et à... discuter avec l'arbitre. Jusqu'au carton jaune et jusqu'à risquer le rouge ! En d'autres termes, elle a renoncé au jeu en reléguant Ferjani Sassi sur le banc (?!) et en alignant Nater dans un rôle contre nature. A ce niveau, les regrets sont d'autant plus grands que les Sénégalais ont été très loin du compte et ont sans doute joué leur plus mauvais match de ces dernières années. Au risque d'être répétitifs et ennuyeux, cette équipe de Tunisie souffre d'un problème d'identité et de jeu et, tant que cela sera d'actualité, il lui sera très difficile, sinon impossible, de viser et d'atteindre de grands objectifs. Avec un Khazri isolé là-bas sur la droite, Chikhaoui contraint à défendre et faisant son cinéma et se faisant subtiliser la balle par trop d'excès de zèle et enfin un Ben Youssef isolé, la Tunisie a hypothéqué ses chances offensives au départ. Et devra attendre Monastir et mercredi prochain pour se rassurer sur son sort. D'autant que l'Egypte est relancée par sa victoire au Botswana. Merci l'arbitre ! Une fois n'est pas coutume, nous n'allons pas nous plaindre d'un arbitre africain mais le remercier pour services rendus. A Dakar, il nous a offert de bien beaux cadeaux avec notamment deux à trois hors jeux imaginaires sifflés contre les Sénégalais. Ces mêmes Sénégalais qui ont eu raison des Egyptiens en annulant son hors jeu-piège. Pour le reste, deux leaders du groupe qui ne créent aucune occasion de but en 95 minutes, il faut le faire ! Sénégal et Tunisie ont réussi cette performance. Au profit des nôtres heureusement. Mais à Monastir, ce sera un autre match et se repose, alors, pour la énième fois la même question pour cette Equipe de Tunisie : faire ou ne pas faire le jeu. Plus on reportera la réponse et plus on sera dans le doute et l'incertitude. Comme face au Botswana, comme face à l'Egypte et comme face au Sénégal. Et probablement comme mercredi prochain face à ce même Sénégal!