La journée d'information sur les programmes d'emploi et les opportunités de formation pour les diplômés du supérieur a constitué une opportunité à nulle autre pareille. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Tunis, M. Mounir Mouakhar, a souligné l'importance de cette manifestation qui permet de mieux faire connaître la politique active de l'emploi et ses perspectives pour faciliter l'insertion professionnelle des diplômés, qui confère aux mécanismes y afférents davantage d'efficacité et qui ouvre de nouveaux horizons pour les demandeurs d'emploi. Il a par ailleurs passé en revue les programmes nationaux d'encouragement à l'emploi et de mise à niveau des entreprises, afin de faciliter le recrutement des diplômés de l'enseignement supérieur et de les sensibiliser à la nécessité d'améliorer leur taux d'encadrement, rappelant les avantages accordés aux entreprises par les programmes d'encouragement à l'emploi (Sivp, Cides, Caip, Crva). Dans ce cadre, des exposés détaillés sur les différents mécanismes et programmes ont été présentés par les experts au cours de cette rencontre en évoquant les moyens de tirer profit des différents mécanismes ainsi que des programmes de formation additionnels et des actions de formation sur demande pour répondre aux besoins des entreprises en ressources humaines. Il faut dire que cette dernière visait, entre autres, l'élaboration d'un programme de formation sur les dispositions douanières relatives au commerce extérieur destiné aux diplômés du supérieur. L'objectif étant de faciliter leur insertion dans la vie professionnelle à travers le mécanisme des contrats d'insertion des diplômés de l'enseignement supérieur. Dans ce cadre, Mme Nour El Houda Mekkaoui, colonel major des douanes, a présenté les détails de ce programme qui intègre «une formation de qualité, un personnel qualifié et un service de qualité». De son côté, M. Hamadi Boularès, directeur général de l'Aneti, a souligné l'importance de l'agence qui a pour principale mission la mise en œuvre de la politique du gouvernement relative à la promotion de l'emploi.Il a entre autres rappelé l'une de ses missions, à savoir celle d'animer le marché de l'emploi, au niveau national, régional, local et sectoriel, au moyen notamment du réseau des bureaux de l'emploi et du travail indépendant. La journée a également porté sur le rôle de l'Ecole pratique de commerce (EPC), relevant de la Chambre de commerce et d'industrie dans la formation des diplômés du supérieur et leur insertion dans la vie professionnelle, outre l'identification des besoins des entreprises de commerce extérieur en la matière. Davantage de coordination La journée a été enrichie par un débat qui a réuni plusieurs acteurs du marché de l'emploi tant au niveau régional que national. Ces derniers ont tenté d'engager une réflexion commune sur les acquis, les défaillances du dispositif de l'emploi, les attentes des demandeurs d'emploi, les nouvelles approches à identifier, les mécanismes à adopter et les méthodes à suivre pour se mettre au diapason des nouvelles mutations internationales. Dans ce cadre, une intervenante a relevé l'importance de renforcer la coordination entre l'ensemble des intervenants au niveau du soutien aux jeunes promoteurs et d'améliorer l'encadrement de ces derniers. Face à la multiplicité des organismes et structures d'appui rien qu'au niveau régional, un porteur de projet risque de s'y perdre, a-t-elle souligné, ajoutant qu'il faut trouver les moyens de développer les mécanismes d'accompagnement des jeunes promoteurs, de valoriser les nouvelles idées de création de projets et mieux coordonner entre les espaces d'initiative et les structures d'appui. Un autre intervenant a appelé à une « confrontation » entre administration et promoteurs pour résoudre les éventuels problèmes et transcender les difficultés. Un avis partagé par M. Agrebi qui a relevé, en réponse à cette intervention, qu'il faut « créer une culture de communication et de proximité entre administration et promoteurs ». Une autre intervenante a indiqué que son expérience lui a permis de cerner plusieurs difficultés rencontrées par les jeunes promoteurs. « Ces dernières sont souvent inhérentes à une non-maîtrise de l'outil de gestion. Il faut accompagner le jeune promoteur, l'aider à résoudre les obstacles du quotidien et à établir une véritable feuille de route », a-t-elle souligné. D'autres intervenants ont appelé à multiplier les efforts en vue d'enraciner la culture entrepreneuriale et d'optimiser la relation jeune - entreprise en leur donnant l'opportunité de se connaître mutuellement. Par ailleurs, l'un des intervenants a salué le programme national de formation certifiée en langues au profit des demandeurs d'emploi diplômés de l'enseignement supérieur, rappelant l'importance de ce type de programmes à même d'accroître leur compétence et d'améliorer leur insertion dans le marché de l'emploi national ou international. Cette expérience est bénéfique et doit, d'après lui, permettre d'améliorer à terme la qualité de la formation dans les langues au niveau des établissements de l'enseignement secondaire et supérieur.