Le secrétaire général adjoint et porte-parole de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Sami Tahri, a annoncé que l'organisation a décidé de porter plainte contre les instigateurs de l'agression jeudi contre le secrétaire général de l'Ugtt, Houcine Abassi. En marge de la réunion d'urgence tenue, hier, au siège de la centrale syndicale, Sami Tahri a déclaré à l'agence TAP que l'Ugtt présentera au ministère public tous les documents, les preuves et les témoignages sur cette agression. Selon Tahri, la tentative d'agression contre Houcine Abassi a débuté par l'infiltration d'individus appartenant à des partis politiques pour briser la grève des agents de la Transtu, observée jeudi place Mohammed-Ali. «Lors de cette manifestation, les individus ont incité à la rébellion contre l'Ugtt, ont agressé verbalement les cadres de l'organisation syndicale et ont appelé à une grève ouverte, allant jusqu'à attaquer le secrétaire générale de l'Ugtt et saccager son véhicule, après qu'il eut quitté son bureau», a-t-il précisé. «Ces agissements visant à déstabiliser l'organisation syndicale, en cette conjoncture difficile et critique, ne peuvent pas dissuader l'organisation de poursuivre son rôle national», a souligné le responsable syndical. Il a ajouté que «certains partis politiques veulent exploiter la situation sociale et syndicale pour créer une implosion au sein de l'Ugtt, afin de perturber la période transitoire et l'élection présidentielle du 23 novembre 2014». Dans un communiqué publié à cette occasion, l'Ugtt a appelé, d'autre part, ses adhérents et ses structures «à l'union et à la vigilance», tout en étant «prêts à défendre leur organisation», réitérant le souci de l'Ugtt d'user «des moyens de protestation organisés loin des pressions des agendas de certaines parties».
