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« Système inviolable, anonyme et protégé » Trois questions à Mme Jeehyun Yoon, Représentante résidente de l'Agence coréenne de coopération internationale en Tunisie
Représentante résidente du bureau de la Koica en Tunisie (Agence coréenne de coopération internationale), c'est Mme Jeehyun Yoon qui a signé, hier, pour la partie coréenne, l'accord de financement du projet de portail national de dénonciation des faits de corruption, structure qui permettra de recevoir les plaintes des citoyens en matière de corruption. Pour quelle raison avez-vous choisi de travailler directement avec le gouvernement, sans passer par les organisations non gouvernementales tunisiennes qui ont travaillé sur la question de la corruption depuis 2011 ? Nous croyons au rôle de premier plan que doit jouer la société civile, mais la signature de cet accord intervient en confirmation de l'engagement du gouvernement coréen envers ce projet de lutte contre la corruption. Il y aura ensuite une phase de mise en place d'un plan d'action au cours de laquelle nous allons identifier le rôle de la société civile et les mécanismes de son implication dans le projet. Au mois de juin dernier, au cours de la phase préliminaire du projet, nous avons d'ailleurs eu un entretien avec des représentants de l'association I Watch qui ont exprimé leur intérêt pour ce projet. Ils ont également formulé un certain nombre de propositions qui ont été prises en considération. Et de toute évidence, nous allons continuer à prêter une oreille attentive à la société civile. En quoi consiste exactement l'accord qui vient d'être signé avec le gouvernement tunisien ? L'accord que nous venons de signer avec la partie gouvernementale repose sur trois axes principaux que sont la mise en place d'un plan d'action, le développement du système puis des programmes de formation. Est-ce que le gouvernement tunisien peut être à la fois juge et partie en matière de lutte contre la corruption ? Est-ce que le gouvernement fait partie du problème ou de la solution ? Nous savons que la corruption est une des principales causes de la révolution en Tunisie mais aussi en Corée. Ce système que nous allons mettre à la disposition des citoyens leur permettra d'y déposer leurs plaintes de manière anonyme. Ce système protège non seulement les citoyens qui dénoncent, mais également les fonctionnaires des différents ministères qui peuvent, eux aussi, dénoncer les cas de corruption dont ils sont témoins, tout en enjoignant des preuves. Ce système est inviolable et permet de protéger tous les citoyens. Ce système a besoin d'un leadership très fort, comme en Corée, de sorte que la plainte, déposée par un citoyen, reçoive une réponse ou que le problème soit résolu dans les sept jours.