A qualification assurée, nos internationaux sont tombés dans la facilité. L'équipe de Tunisie s'est qualifiée à la prochaine phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Ce n'est pas un grand exploit à ce que l'on sache. Les Tunisiens iront en Guinée Equatoriale sans avoir totalement convaincu. Même s'ils ont gagné, c'était toujours sur le fil du rasoir. Nos joueurs ne sont jamais parvenus à maintenir le rythme pendant au moins une heure de jeu. A chaque fois, notre équipe pressait pendant un quart ou une bonne demi-heure pour marquer sur un exploit individuel. Les résultats ont, jusque-là, donné en partie raison à Georges Leekens qui a assuré la qualification à la phase finale de la prochaine CAN à l'avant-dernière journée des éliminatoires. De surcroît, le match contre l'Egypte était une simple formalité. Logiquement, on s'attendait à ce que l'équipe de Tunisie se libérât. Ce ne fut malheureusement pas le cas ! Encore un exploit individuel La mentalité du joueur tunisien est la même, qu'il ait fait ses classes en Tunisie ou en Europe. Face à l'Egypte, nos internationaux sont tombés dans la facilité. Ils ont livré une première mi-temps catastrophique. Meilleurs dans la récupération, les camarades d'Al Hadhary n'ont pas peiné à prendre l'ascendant. Mais c'est la manière dont le but égyptien a été inscrit qui nous inquiète. Rattrapé par son statut de défenseur lorsqu'il était joueur, Leekens, a encore une fois, opté pour la prudence excessive en alignant sept joueurs derrière : deux axiaux, deux latéraux et trois pivots. Cela n'a pas empêché le milieu offensif égyptien, Mohamed Salah, de dribbler tous les défenseurs tunisiens et de se retrouver seul face au gardien Mathlouthi. Le temps qu'Abdennour et ses coéquipiers se rendent compte qu'il ne s'agissait pas d'un hors-jeu, Salah a déjà mis la balle dans les filets. A la mi-temps, Leekens s'est montré un petit peu plus audacieux en remplaçant Ragued (un pivot classique) par Nater (un milieu défensif et relayeur). C'est à partir de ce moment-là que les Tunisiens sont sortis un peu de leur réserve et que la relance s'est légèrement améliorée. En d'autres termes, il a fallu encore une fois compter sur les exploits individuels, (cette fois-ci, ceux de Nater, Khazri et Chikhaoui) pour voir l'équipe de Tunisie revenir dans le match avant de signer le but de la victoire. Bref, l'absence de continuité mentale et physique a mis les Tunisiens dans la difficulté face à une équipe égyptienne, qui n'avait pas suffisamment d'arguments pour nous tenir tête. Mais que dire lorsqu'on tombe dans la suffisance et la facilité? C'est une question de mentalité, voire de culture footballistique. Puis, il est temps d'arrêter d'être excessivement prudents. Le jeu offensif nous manque beaucoup, quand on sait que nous disposons d'arguments solides devant avec les Ferjani Sassi, Wahbi Khazri, Fakhreddine Ben Youssef, et Chikhaoui lorsqu'il est en veine, qui peuvent faire la différence. Sans oublier Khélifa, Pour ne citer que ceux-là...