L'AG évaluative a révélé au grand jour le déficit financier hallucinant cumulé par l'Etoile. A défaut de mesures urgentes et l'implication de tout le monde, l'Etoile est sur le point de vivre «une situation irrémédiablement compromettante». Tel est l'amer diagnostic du trésorier sortant du club sahélien, Radhouane Zarrouk, qui en dit long sur la précarité de la situation financière étouffante —la plus grave de son histoire— que connaît en ce moment l'Etoile du Sahel avec tenez-vous bien 24.253.179 millions de dinars de déficit, dont 8.234.088 rien que pour la période s'étalant du 01/07/13 au 30/06/14! Ce chiffre a été incontestablement le point culminant de l'assemblée générale évaluative de l'ESS qui s'est tenue vendredi au complexe du club, dans une ambiance le moins que l'on puisse dire morose et exempte de toute recommandation opérationnelle pour aider le club sahélien à sortir de ce marasme. Il faut avouer que les interventions superficielles parfois même à connotation protocolaire des présents étaient pour quelque chose dans ce climat fade éclaboussé certes par le déficit financier faramineux du club. La Charfeddine-dépendance! L'autre fait majeur mais non moins désolant c'est que «la survie de l'Etoile dépend aujourd'hui exclusivement d'une seule personne qu'est R. Charfeddine», toujours d'après les aveux du trésorier, le toujours pragmatique R. Zarrouk. Chiffres à l'appui, le rapport financier est clairement explicite sur ce point avec un apport direct de la part du président du club de l'ordre de plus de 7 milliards, sans oublier le recours à un crédit bancaire de 6.427.626 garanti par le nantissement des fonds personnels de Ridha Charfeddine! Commentant cette situation, ce dernier n'a pas hésité de la qualifier de critique mais il a réitéré sa grande détermination à poursuivre sa mission scrupuleusement à la tête du club malgré la désaffection des supporters dont l'apport des cotisations n'a pas dépassé les 3.400 dinars! Il a en outre exprimé sa profonde indignation de l'absence massive des anciens présidents du club hormis la présence de Othmane Jenayeh —dont l'apport pour le club a été grandement mis en relief par l'un des intervenants— et de Me Abdeljelil Bouraoui. Il a en outre précisé que malgré la précarité de cette situation financière, il n'est pas prêt à vendre les pépites de l'équipe avant l'achèvement de la saison en cours. Notons, enfin, que la section football a accaparé la part du lion dans les dépenses du club avec 6.098.587 dinars. Au final, tout en louant les sacrifices considérables consentis par le président-messie du club, il est néanmoins inadmissible qu'un club de l'envergure de l'Etoile tienne sa survie de l'apport d'une seule personne. Dans ce registre, nous déplorons fortement «la démission» de certaines pseudo-figures marquantes et virtuellement décisives dans l'histoire du club sahélien, mais aussi nous relevons avec beaucoup de regret l'absence d'innovation et de pertinence dans la création de nouvelles sources de financement pour le club, où les installations logistiques et locaux sont sous-exploités et qui peuvent dans le cas contraire constituer une manne d'argent considérable pour le club en cas d'exploitation optimale et surtout innovante. A bon entendeur salut!