Jusqu'à hier, le Stade n'a reçu aucune offre pour ses joueurs Le président du club Anouar Haddad nous assurait hier qu'aucun de ses joueurs les plus prisés, Jelassi, Ben Ali, Marzouki, Awadhi ou Alex, n'a reçu une proposition officielle. «Nous n'allons pas céder plus d'un ou deux joueurs au mercato d'hiver afin de pouvoir réinvestir ces rentrées d'argent dans nos propres achats, révèle-t-il. Il n'est pas d'ailleurs à écarter que nous finissions par conserver la totalité de notre effectif si, d'ici la fin du mercato, aucune offre sérieuse ne nous parvient. L'été dernier, des clubs voulaient engager Awadhi, Ben Ali et Jelassi, j'aurais bien pu les vendre. Ce n'est pas du commerce, mais plutôt une question d'équilibre budgétaire». Chapitre arrivées, le ST négocie avec l'Espérance de Tunis le recrutement de Seïf Jerbi, qui dispose d'une «touche» de la part d'un club du Golfe, et en même temps d'une proposition du Stade Gabésien dans le cadre de la cession de Chedly Gherab. «Si jamais l'EST est prête à livrer Abdi, nous le prendrons aussi», ajoute le premier responsable stadiste. «En tout cas, nous ne sommes plus disposés à conclure un prêt quelconque. Soit il s'agit d'une cession définitive, soit nous ne sommes pas preneurs», précise-t-il. De son côté, l'attaquant ghanéen Thierry-Ernest Anang pourrait quitter le club dès cet hiver. On attendait sans doute davantage d'un tel avant-centre. «Désintéressement total du comité de soutien» Si le ST est présentement confronté à une situation financière très délicate, de l'aveu même de son président, c'est en partie parce que le comité de soutien se trouve aux abonnés absents. «La saison dernière, son apport a été d'environ 160 mille dinars, rappelle Anouar Haddad. Une fois le maintien assuré après notre match face à Tozeur, ce comité a complètement disparu de la circulation. C'est tout juste si nous avons pu ramasser 12 mille dinars. Il y a comme un désintéressement total manifesté par ce comité. Même le communiqué publié s'adressant aux supporters, en vue de verser des fonds de soutien, n'a eu aucun écho positif. Un grand club comme le ST ne peut pas marcher comme cela. Je demande vivement à notre public de se tenir aux côtés de l'association qui n'est pas la propriété d'Anouar Haddad, mais plutôt la leur. C'est le moment ou jamais pour le faire. Personnellement, j'ai dépensé de mon propre argent tout ce qui m'était possible. Alors qu'à Sousse, par exemple, j'ai trouvé des gradins presque remplis, nous réussissons mal à vendre 300 à 500 tickets pour nos rencontres à domicile». Un attaquant camerounais en renfort Le président du club du Bardo se sent en tout cas réconforté, voire soulagé, par l'attitude de ses joueurs : «Tel un seul homme, ils se sont tous tenus derrière le bureau, leur esprit n'a jamais été effleuré par l'idée de faire la grève, se félicite-t-il. Pourtant, nous traînons un retard de versement de deux salaires (des mois d'octobre et novembre) et de quatre primes. Pourtant, ils continuent à s'entraîner régulièrement avec toute la concentration et le sérieux voulus. Nous disposons d'un bon groupe de 33 joueurs. Chaque poste est pratiquement doublé, ce qui nous donne de l'air si l'on veut céder un ou deux joueurs. D'ailleurs, cet effectif sera renforcé dans son compartiment offensif par l'arrivée, d'ici la fin de la semaine, d'un attaquant ivoirien. Un autre avant-centre, camerounais celui-là, pourrait nous rejoindre, mais cela n'est pas certain. Bref, tous les enfants du ST sont les bienvenus, ils peuvent nous être d'un soutien certain qui matériellement qui moralement», relève Haddad. Ouverture du complexe le printemps prochain Le stade du Bardo doit ouvrir ses portes en mars ou avril prochain. La première tranche des travaux sera alors achevée, la seconde, afférente au parking et à l'accès du public visiteur, devant être bouclée l'été 2015. «L'homologation de notre stade dès le prochain printemps ne doit poser aucun problème, puisque les travaux en suspens concernent le public visiteur. Or, d'aucuns savent que, dans sa configuration actuelle, le championnat de Tunisie n'ouvre ses portes qu'au seul public local. L'ouverture de notre complexe va indiscutablement nous tirer une épine du pied afin de régler le casse-tête du terrain où on s'entraîne. Jusque-là, on a fait le tour des stades d'El Menzah, Radès, Oued Ellil, Borj Cédria, de la municipalité... Même en en payant le prix fort, nous trouvons toutes les peines du monde à dénicher une enceinte pour les séances d'entraînement des seniors. Bonne nouvelle : nous avons pu aménager un plateau, une sorte d'annexe, financé par les propres fonds du Stade, pour les besoins des séances d'entraînement. En attendant que nous puissions recevoir nos adversaires au complexe du Bardo en toute fin de saison, et plus sûrement encore à partir de la saison prochaine», se réjouit Anouar Haddad.