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Les grands disparus du monde de la culture
Rétrospectives 2014
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 12 - 2014

En Tunisie, dans le monde arabe et ailleurs, l'année 2014 a vu la disparition douloureuse de plus d'une figure emblématique du monde de la culture. Des figures qui ont marqué le 20e siècle et le début du 21e de par leurs œuvres et leur empreinte artistique.
De Gabriel Garcia Marquez à Robin Williams, à Paco De Lucia, en passant par la grande Sabah, Loren Bacall, notre Salah El Mehdi national, l'inspecteur Abdelmajid Lakhal et le penseur Abdelwahab Meddeb, voici un hommage rendu à quelques-unes des personnalités disparues dans le monde de la culture en 2014.
Claudio Abbado (80 ans), chef d'orchestre italien de la Scala de Milan, du London Symphonic Orchestra et de l'Orchestre philharmonique de Vienne. Sénateur à vie, ses indemnités finançaient des bourses d'études pour jeunes musiciens.
Pete Seeger (94 ans), un des pionniers de la musique folk et du «protest song» américains pour les droits civiques et contre la guerre du Vietnam, a inspiré Bob Dylan, Joan Baez et Bruce Springsteen.
Shirley Temple (85 ans), première enfant star d'Hollywood, oscarisée à six ans, arrête le cinéma à 21 ans. Républicaine, elle sera déléguée des Etats-Unis à l'ONU, chef du Protocole à la Maison Blanche, puis ambassadeur au Ghana et en Tchécoslovaquie.
Paco De Lucia (66 ans), guitariste espagnol légendaire d'un flamenco renouvelé, mort d'une crise cardiaque au Mexique.
Mickey Rooney (93 ans), enfant star de Hollywood, il a formé avec Judy Garland l'un des couples mythiques de l'histoire du cinéma américain. Acteur à la longévité exceptionnelle, il était également réalisateur, producteur, scénariste et compositeur.
Gabriel Garcia Marquez (87 ans), prix Nobel colombien de littérature, considéré comme l'un des plus grands écrivains de langue espagnole, il a incarné l'âme du «réalisme magique». «Cent ans de solitude» (1967), s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires.
Nadine Gordimer (90 ans), romancière sud-africaine, prix Nobel de littérature 1991, elle avait mis sa plume au service de la lutte contre l'apartheid.
Johnny Winter (70 ans), guitariste et chanteur de blues américain, l'une des légendes du festival de Woodstock.
Robin Williams (63 ans), acteur américain, Oscar du meilleur second rôle en 1998 pour «Will Hunting», il s'est suicidé en se pendant. Des films comme Good morning Vietnam (1987), Le cercle des poètes disparus (1990), lui ont valu une renommée mondiale.
Lauren Bacall (89 ans), actrice américaine de l'âge d'or d'Hollywood (Le grand sommeil, 1946), surnommée «The Look» (Le regard), épouse du grand Humphrey Bogart.
Richard Attenborough (90 ans), cinéaste et acteur britannique, Oscar du meilleur réalisateur en 1983 pour Gandhi.
Mike Nichols (83 ans), acteur et cinéaste américain, Oscar du meilleur réalisateur pour Le Lauréat (1967) avec Dustin Hoffman. En 1966, Qui a peur de Virginia Woolf?, avec Elizabeth Taylor et Richard Burton, avait raflé cinq Oscars.
Virna Lisi (78 ans), actrice italienne à la beauté blonde. Elle avait été primée à Cannes pour son rôle dans la Reine Margot de Patrice Chéreau.
Joe Cocker (70 ans), chanteur britannique dont la carrière s'est étendue sur plus de quatre décennies. Il avait acquis sa notoriété à la fin des années 1960 grâce à sa reprise de With a little help from my friends des Beatles.
Sabah, Maâli et les autres
Sur le plan arabe, le monde du 4e et du 7e arts a été ébranlé par la disparition de :
Sabah, diva incontestable et incarnation de la joie de vivre à la libanaise. La pétulante Sabah, actrice et chanteuse adulée dans tout le monde arabe, est morte à l'âge de 87 ans. Le Daily Star, un quotidien anglophone libanais, a saisi en une phrase l'empreinte indélébile que la diva aux trois mille chansons, quatre-vingt-trois films et neufs maris a laissée sur ses compatriotes : «Dans la mémoire collective libanaise, il y a très peu de moments de joie partagés, Sabah a été responsable de plusieurs d'entre eux». Son enterrement hautement festif restera dans les mémoires.
Khaled Saleh l'acteur égyptien n'aura finalement pas survécu à son opération chirurgicale à cœur ouvert à l'âge de 50 ans. Né le 12 novembre 1964 au Caire, il avait rejoint le théâtre de la Maison de l'opéra du Caire, tout en exerçant le commerce. Il ne s'est consacré entièrement à l'art qu'à partir de l'an 2000, à 36 ans, et depuis, il a participé à 32 films, 16 feuilletons de télévision et 4 de radio, ainsi que 5 pièces de théâtre. Son dernier film, Al Jazeera 2e partie où il partage la vedette avec Ahmed Saqa, Khaled Saoui et Hind Sabri, Maâli Zayed, une des grandes artistes égyptiennes s'est éteinte à l'âge de 61 ans.
Née le 5 novembre 1953, dans une famille d'artiste, sa mère l'actrice Amel Zayed et sa tante Gamalat Zayed, Maâli Zayed a développé sa passion et son amour pour l'art.
Depuis sa première apparition en 1976 dans le feuilleton Al layla Al Mawhouda à sa dernière pendant ramadan 2013 dans le feuilleton Mawja Harra, elle a participé en tout à 80 films, 60 séries de télévision et plus de 6 pièces de théâtre. Par amour à son travail, Maâli Zayed était parmi les artistes égyptiens qui ont écopé une peine de prison pour certains rôles joués. Elle a passé plus de six mois de prison.
Mariem Fakhreddine : une des grandes artistes égyptiennes. Elle a entamé sa carrière au cinéma après avoir été élue Miss Egypte. Elle a brillé dans plusieurs films des années de gloire du cinéma égyptien. On en citera Rodda Kalbi (Rends-moi mon cœur) en 1957 aux côtés de feu Chokri Sarhan, Histoire d'Amour en 1959, Les filles et l'été en 1960, Bassamat Fawqa al-Ma (Empreintes sur l'eau) en 1985, Le sommeil et le miel en 1996, Al Hob Al-Awal en 2001...La dernière apparition de la défunte date de 2010 dans le documentaire Une vie de cinéma qui passe en revue sa carrière aux petit et grand écrans.
Le célèbre comédien égyptien Said Salah est décédé à l'âge de 76 ans après une longue maladie. Né le 31 juillet 1938. Il a obtenu une licence en lettres en 1960 et a joué dans plus de 500 films et 300 pièces théâtrales, notamment la célèbre pièce Madrassat Al Mouchaghibine (L'Ecole des Turbulents), devenue culte grâce à ses improvisations aux côtés de Adel Imam, Younes Chalabi et Ahmed Zaki.
Ziriab, Meddeb et monsieur l'inspecteur
La Tunisie a aussi fait ses adieux à de nombreux artistes dont notamment Salah El Mehdi, alias Ziriab, musicien et musicologue, l'un des piliers de la musique tunisienne contemporaine, C'était le musicien par excellence : il était fin joueur de nay, la flûte arabe, compositeur et chef d'orchestre. Salah El Mehdi compte plus de 600 compositions de tous genres : chants classique, populaire, oriental et occidental. C'était lui qui a notamment composé l'hymne national tunisien.
Durant le mois de novembre nous avons aussi perdu le grand penseur et islamologue Abdelwahab El Meddeb. Il était romancier, essayiste, scénariste, traducteur et poète. Abdelwahab Meddeb a été directeur éditorial des Editions Sindbad pendant plus de 13 ans (1974-1987). En tant que tel, il a aidé à faire connaître les grands classiques du soufisme (Ibn'Arabi, Hallâj, Rûmî, etc.) et les plus saillants des auteurs arabes contemporains (Tayeb Salah, Naguib Mahfouz, Sonallah Ibrahim, Adonis, etc.).
A travers près d'une trentaine d'ouvrages, cet auteur à la «double généalogie» (Islam-Europe) favorise le désenclavement de la référence islamique selon une double visée : afin de lever, d'une part, la méconnaissance des Occidentaux qui, souvent, assimilent l'islam à l'islamisme ; afin de réparer, d'autre part, l'oubli des musulmans de la densité et de la complexité de leur legs culturel.
Abdelmajid Lakhal, plus connu sous les traits de l'inspecteur d'une célèbre série télévisée Ibhath maana (cherche avec nous), perfectionniste et passionné de la scène et de son métier d'acteur, il a incarné plusieurs rôles dans le cinéma et on garde de lui son dévouement et son professionnalisme.
Il y a quelques jours aussi, c'était la disparition du comédien Taïeb Oueslati, qui avait participé à plusieurs séries télévisées entre 1969 et 1973, il avait entamé un long périple à pied vers l'Extrême-Orient et avait séjourné au Japon, en Chine et en Inde où il a joué dans un film indien. Il a participé à plusieurs pièces dont Ena El Haditha du théâtre national en 1984, ainsi qu'à d'autres œuvres produites par le Théâtre Quotidien dont Midia (1990) aux cotés de Mouna Noureddine et Béchir Drissi, El Khima (2001), El beb (2002) et Les gardiens de la médina (2008). Parlant plusieurs langues (turque, japonaise, espagnole, indienne, etc.), Taïeb Oueslati a joué plusieurs rôles dans des films tunisiens comme Essaïda (1997) et Le Prince (2004) de Mohamed Zran mais aussi à côté de longs-métrages étrangers tournés en Tunisie dont Or Noir (2011) de Jean Jacques Annaud.


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