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La Steg n'en peut plus !
Après la grave accumulation de ses créances
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Un impayé de... 724 millions de dinars, créances publiques et privées confondues !
L'opération coup de poing est-elle pour bientôt ?
Les braves gars de la Steg en ont assez. Avec 724 millions de dinars, sonnants et trébuchants, de factures impayées et de créances non recouvrées, il y a, ma foi, de quoi trébucher, sonner furieusement le tocsin et s'alarmer ! Si l'on compare le montant de ces créances à celui arrêté fin décembre 2010, l'on constate qu'il a plus que sextuplé !
Sincèrement dit, je n'aimerais pas être à la place de «M. Recouvrement» qui, au temple de la lumière et du gaz, là où ça ne gaze plus, court dans tous les sens, tourne en rond..., s'agite..., crie au secours..., attend impatiemment... Et, comme sœur Anne, il ne voit rien venir !
Ses sous tardent encore à venir, pour éponger ou, du moins, amenuiser l'incroyable débit d'une société qui livre l'énergie à crédit, à une clientèle en perte de crédit, because la dette qui sévit !
Quand le courant passe en continu...
Maintenant, que faire ? Jusqu'à quand se taire ? Là, on risque gros, la perte d'indemnités, puis des salaires, si l'abonné continue à se plaire à user et abuser de la générosité et de la compréhension des maîtres du gaz et du courant !
Le hic, c'est que plus le silence continue et le courant passe en continu, plus la dette grossit, le problème s'aggrave et s'amplifie. Et tout le monde se verra finalement dans l'impasse, abonnés et fournisseurs d'énergie...
M. Mongi Bousbia, directeur du Recouvrement, semble dans des jours sans, depuis un bon moment. Malgré les réunions marathon tenues dans son bureau et les grandes quantités d'eau minérale y ayant coulé, aucune mesure concrète n'en a découlé...
«M. Recouvrement», à court d'argent et ayant ces temps-ci le feu aux trousses, me chuchote à l'oreille et me demande de dire à tous : «Bientôt, le tour de force et l'opération coup de poing ! Après la médecine douce et l'homéopathie, l'on s'apprête, me dit-il, à passer à la chirurgie. Le bistouri et l'obscurité seraient mal supportés pour une ou deux soirées. Et tout le monde finirait par y voir clair. Et aurait la paix, des deux côtés de la barrière...».
J'apprends aussi que «Messieurs Phase-Neutre» ne seraient pas neutres et insensibles vis-à-vis des bourses plates et des crève-la-faim, qui seraient peut-être ménagés du K.O. du «coup de poing» envisagé... En les faisant profiter de généreuses facilités...
Le mauvais exemple et... le bon alibi
Le problème, c'est que par ces temps de disette de sous, chacun se considérerait allégrement un crève-la-faim et sans le sou. Et «veillerait à ne pas montrer la couleur de ses sous». A moins qu'on se fie au dernier listing des familles nécessiteuses, pour barrer le chemin aux familles resquilleuses...
Ce qui m'a surpris et éberlué, en discutant fructueusement avec «l'intéressé», c'est qu'il n'y a pas que les particuliers qui sommeillent à poings fermés et ne payent par leur gaz et leur électricité. Puisque pas mal d'organismes publics ont du mal à se mettre en règle régulièrement avec leur fournisseur d'énergie, en perte de vitesse et d'énergie.
Maintenant que ces organismes et entités, bien que puisant, bon ou mal, à la source et aux ressources de l'Etat ne donnent pas l'exemple et déclarent irresponsablement forfait, dans quelle mesure l'on oserait reprocher et remontrer à des smigards et des salariés sous-payés leur incivisme et leur défaillance, vis-à-vis de leurs redevances de gaz et d'électricité ? Le hic, c'est que ces cas et ces officiels qui font peu de cas de leurs redevances, fournissent le bon alibi pour les mauvais payeurs et les récalcitrants mal lotis, tirant le diable par la queue aujourd'hui.
Des chiffres éloquents plaident pour «M. Recouvrement»
A la Steg, on nous apprend que le ministre de l'Energie, tuteur de notre fournisseur d'énergie, a pris sa plus belle plume pour écrire avec énergie et exhorter ses pairs, aux commandes des divers ministères, à se montrer solidaires, en incitant, eux aussi, les leurs, rentrant le giron de leurs hiérarchies à se dépêcher d'éponger leurs débits.
Après avoir plaidé sa juste cause, «M. Recouvrement» laisse les chiffres plaider pour lui. Voilà ce qu'il nous dit :
Les créances globales de la Steg s'élèvent à 724 millions de dinars, fin novembre dernier. Ce chiffre se ventile comme suit :
— 467.700 millions de dinars, accumulés par des abonnés privés, issus de la catégorie résidentielle et de la catégorie industrielle.
— 256.000 millions de dinars, totalisés par des abonnés relevant du secteur public : administrations à budgets autonomes, collectivités publiques, sociétés et offices.
La Steg, entre le marteau et l'enclume
Cela dit, en abonné séduit par la formule de la domiciliation de factures et constatant que la Steg n'affiche plus le même enthousiasme de départ pour cette procédure, j'ai posé la question à «M. Recouvrement». Qui se dit déçu par le résultat de ce mode de règlement, ayant, semble-t-il, fait chou blanc ! Puisque, me dit-il, l'abonné y adhérent se trouve prémuni contre le risque de coupure, alors que la Steg n'est guère prémunie contre le risque de voir ses factures retournées impayées ! Les intéressés veillant souvent à retirer leurs provisions bancaires, au bon moment, pour empêcher tout retrait d'argent.
A propos des facilités de paiement accordées aux abonnés ayant accumulé un débit élevé vis-à-vis de la Steg, M. Mongi Bousbia me précise que, là aussi, il y a problème. Puisque les chèques émis à ce titre s'avèrent souvent des chèques en bois. Ce qui n'est pas sans mettre la Steg entre le marteau de l'abonné, courant derrière l'échelonnement, et l'enclume des difficultés inouïes de recouvrement, dues à l'absence de provisions.
Les mauvais revers à éviter à nos pauvres pairs...
Au final, ce qui serait à craindre, c'est que, au cas où on n'y mettrait pas le holà et que les créances de la Steg continueraient, au fil du temps, en s'accumulant, à «enfoncer» davantage le «couteau» dans «la plaie» de sa trésorerie, l'on risquerait fort de tuer dans l'œuf les projets ambitieux de développement régional déjà fin prêts. Pour contribuer à tirer de la misère nos pairs pleurant la misère...
A la Steg, l'on espère de tout cœur ne pas en arriver là. Et l'on compte sur les cœurs bien nés pour mettre du baume aux cœurs de ces âmes, nées sous une mauvaise étoile. Ayant, hélas, toujours eu affaire à des sans-cœur, ayant une pierre à la place du cœur...


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