De notre correspondant permanent à Paris, Jamel HENI Les frères Kaouachi, retranchés hier après-midi dans les locaux d'une entreprise, ont péri dans un échange de tirs avec les membres du Gign Fin sanglante. Les troupes d'élite de la police et de la gendarmerie française ont abattu le commando jihadiste, auteur présumé du carnage de Charlie Hebdo. L'assaut a été donné vers 17h. Les frères Kaouachi, retranchés depuis le début de l'après-midi dans les locaux d'une entreprise à Dammartin-en Goël ( Seine-et-Marne), ont péri dans un échange de tirs avec les membres du Gign. L'unique otage qu'ils détenaient serait sain et sauf selon Le Parisien. Concomitamment, l'assaut a été donné Porte de Vincennes où un forcené qui a pris en otage cinq employés d'un magasin casher a également été tué. Répondant au nom d'Amedy Coulibaly, il serait impliqué dans la fusillade de la veille à Montrouge. Ainsi prit fin comme elle a commencé, dans le sang, la traque haletante des principaux suspects de deux mutineries parisiennes, particulièrement meurtrières. Plus tôt dans la matinée, une mesure de confinement a été prise dans les établissements scolaires limitrophes. Les stations de métro les plus proches ont été fermées sur ordre de la préfecture de Paris. Les artères principales de la place de la Nation ont été interdites au public. Les balises de délimitation temporaire n'ont pas empêché plusieurs attroupements spontanés. Les caméras des journalistes tournaient les mêmes images que les iPhones des badauds. A proximité d' «Hyper Casher», magasin où a eu lieu la prise d'otage, les esprits s'échauffaient. « Je suis juif, et j'en veux aux médias d'avoir importé le conflit du Moyen-Orient en France». « C'est pas Charlie par hasard qui l'aurait importé avec sa comptabilité macabre, ses deux poids deux mesures, sa stigmatisation....vous vous dites attachés à Israël, n'est-ce pas déjà importer le conflit. Ici on est seulement citoyens, on n'a pas d'autres loyautés. Je ne me considère pas attaché à la Mecque, c'est ça être citoyen. Arrêtez vos amalgames. Je suis musulman et je condamne à la fois le terrorisme et son instrumentalisation». Le débat s'invite jusqu'à la bibliothèque Couronnes au 20e arrondissement où les agents ont tenu à rendre hommage à Charlie en garnissant leur présentoir principal des livres de Bernard Maris.