Des déclarations contradictoires ont été faites quant à la participation ou non d'Ennahdha au gouvernement Essid Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Zied Laâdhari, a indiqué que la participation du mouvement au prochain gouvernement n'est pas encore confirmée, tandis que le dirigeant au parti, Abdelkarim Harouni, a affirmé que les négociations ont abouti à la participation effective du mouvement au prochain cabinet ministériel. « La participation du mouvement Ennahdha au prochain gouvernement n'est pas encore confirmée », a déclaré Laâdhari à l'agence TAP à l'issue d'une réunion, hier, entre le chef du gouvernement désigné, Habib Essid, et une délégation du mouvement Ennahdha. Ennahdha a présenté à Habib Essid sa conception concernant les priorités du prochain gouvernement, a-t-il souligné, faisant état de la poursuite des concertations avec le chef du gouvernement désigné à ce sujet. D'après le dirigeant au mouvement Ennahdha, Abdelkarim Harouni, « les pourparlers au sujet de la formation du gouvernement ont progressé, passant des simples concertations autour de la participation d'Ennahdha au gouvernement vers son adhésion effective au prochain cabinet ». Joint par téléphone, Harouni a expliqué à l'agence TAP que le mouvement se concerte aujourd'hui avec les autres parties sur le programme du gouvernement qui, selon ses dires, « sera composé de 25 ministères et 10 secrétariats d'Etat ». Par ailleurs, il s'est dit déçu de la position du Front populaire qui tient toujours à exclure Ennahdha du prochain gouvernement, position qui, a-t-il jugé, ne peut que confirmer la non-participation du FP au cabinet de Habib Essid et son maintien dans l'opposition. « Fort de compétences de différents secteurs, le prochain gouvernement sera largement composé de jeunes et de femmes », a indiqué, d'autre part hier, la dirigeante au mouvement Nida Tounès et députée à l'Assemblée des représentants du peuple, Bochra Belhaj H'mida. Tout en démentant sa participation au prochain gouvernement, Belhaj H'mida a déclaré avoir communiqué au président de la République, Béji Caïd Essebsi, sa position contre l'attribution de portefeuilles ministériels aux députés qui, a-t-elle estimé, ont été élus pour représenter le peuple et non pour travailler au sein du gouvernement.
