L'Organisation nationale de l'enfance tunisienne a lancé l'action «Elkolna twensa, elkolna oukhayen» (nous sommes tous des Tunisiens, nous sommes tous des frères) pour venir en aide aux habitants des zones durement touchées par la vague de froid qui a sévi le mois dernier Les habitants des zones défavorisées Jedelyen et Hassi Lefrid avaient tiré la sonnette d'alarme pour alerter les autorités et la société civile quant aux conditions de vie lamentables auxquelles ils étaient confrontés, surtout durant le pic de froid de la fin décembre. La société civile n'est pas restée de glace face à ce cri de détresse. Les habitants de ces zones recevront, demain 18 janvier, une caravane remplie de dons et d'espoir. Il s'agit de l'action «Elkolna twensa, elkolna oukhayen» (nous sommes tous des Tunisiens, nous sommes tous des frères), lancée par l'Organisation nationale de l'enfance tunisienne (Onet), en collaboration avec l'association «Engagement citoyen». Cette action vient en réaction à l'appel de détresse lancé par nos compatriotes habitant les deux zones précitées. La vague de froid avait transformé les régions du nord-ouest en d'immenses montagnes et plaines enneigées. Un beau paysage qui ne séduit que les visiteurs. Les habitants de ces zones défavorisées savent pertinemment que le froid est synonyme de souffrance, de précarité. La chute du mercure s'était accompagnée, en effet, de la coupure d'eau et celle d'électricité, ce qui a condamné les habitants à l'obscurité et au manque des moyens de réchauffement. Les routes impraticables ont fini par paralyser l'activité, empêchant ainsi les habitants de vaquer à leurs occupations et encore moins de s'approvisionner en aliments et en combustible. Ravagés par le froid, privés des facteurs de vie les plus élémentaires, les Tunisiens n'espéraient qu'une attention particulière de la part des autorités et de la société civile. Cette dernière s'était mobilisée dans l'immédiat. L'Onet et l'association «Engagement citoyen» ont ipso facto lancé des appels aux dons, et ce, à travers des spots radiophoniques, des actions de sensibilisation et d'incitation au don. L'idée étant de collecter des couvertures, des vêtements, des denrées alimentaires, des médicaments et tout ce qui serait susceptible d'atténuer la souffrance des compatriotes sinistrés. Les Tunisiens ont répondu massivement à cet appel de solidarité. Les dons sont ainsi prêts à être distribués aux bénéficiaires. Certes, le rôle de la société civile est important, dans la mesure où il est possible grâce à la mobilisation des associations et des volontaires de donner le plus et de résoudre une partie du problème. Toutefois, la contribution de la société civile doit impérativement s'accompagner d'une volonté politique concrète, visant à trouver des solutions pertinentes et cruciales aux problèmes qu'endurent les habitants des zones défavorisées.