Non, le Mondial du Qatar n'est pas fini pour la Tunisie. D'abord, parce que certains membres de la délégation, dont des joueurs, ont préféré prolonger leur séjour à Doha, qui pour problèmes de vols aériens à destination de Tunis, qui pour achever des négociations entamées secrètement avec des clubs locaux, en vue d'un éventuel recrutement. Entre-temps, le président de la FTHB qui ne rentrera au bercail que le 2 février, congrès de l'IHF et de la CAHB obligent, est, en ce moment, sur la rédaction d'un rapport sur la participation mondialiste. Un récap devant être conclu par des recommandations à présenter plus tard au bureau fédéral. Outre le limogeage, officiellement annoncé par Mourad Mestiri, de tout le staff technique de la sélection, l'on parle également de l'avènement qu'on dit imminent d'un technicien français pour diriger la DTN, en remplacement de Tarek Ben Ali. Mais ce n'est pas fini, puisqu'il est question d'opter pour un rajeunissement radical du sept national et, par conséquent, de se séparer définitivement de la vieille garde de l'équipe. Ridha Manaï sur la sellette Cette révolution de palais, conduite par Mourad Mestiri avec le soutien de la majorité des membres fédéraux, pourrait également, chuchote-t-on ici à Doha, coûter sa place au directeur sportif de la sélection, Ridha Manaï. Ce dernier, férocement attaqué, ces jours-ci, sur les réseaux sociaux, est accusé d'impuissance face aux nombreux écarts de conduite des joueurs durant le séjour qatari de la délégation. En laissant couler l'eau sous les ponts sans la moindre réaction, malgré le chèque en blanc dont il a toujours bénéficié de la part du bureau fédéral, M. Manaï a-t-il ainsi signé la fin de sa très longue lune de miel avec la sélection? A moins qu'il... ne rende le tablier, il a déjà brandi la menace de démissionner juste après le match Tunisie-Espagne, non sans lancer ce missile : «La fédération, Hassanefendic, les joueurs, bref tout le monde doit assumer la responsabilité de l'échec». Voilà des propos qui ont déplu à ses collègues du BF ainsi qu'à tous les observateurs. Les supporters tunisiens «se qatarisent» Après avoir fait, la mort dans l'âme, leurs adieux au sept national, les supporters tunisiens, mine de rien, ont changé de camp, en allant encourager la sélection qatarie qui est, il est vrai, la seule équipe arabe encore en course. Contribution tunisienne Le handball qatari devenu aujourd'hui compétitif et respecté sur le plan international doit assurément une fière chandelle à son homologue tunisien dont la contribution, de l'aveu même de nos frères qataris, a été déterminant. Et cela depuis les années 90, par dizaines d'entraîneurs et de joueurs interposés. Et ce n'est pas un hasard si la DTN de l'Union qatarie de handball est présidée par un Tunisien (Lotfi Bohli) et que les sélections féminines senior et cadette de ce pays sont dirigées respectivement par nos deux compatriotes Ridha Béjaoui et Lotfi Ben Fraj. Place aux super shows Pour les accros du handball, tout Mondial ne vaut que par ses trois derniers tours, à savoir les quarts et demi-finales et bien sûr la finale. C'est pourquoi, l'on doit s'attendre, à partir de demain, aux super shows de l'épreuve qu'animeront les plus grosses cylindrées de la compétition à la courbe constamment ascendante. De beaux spectacles en perspective.