malgré des incidents limités François Hollande, Angela Merkel, Vladimir Poutine et le président ukrainien Petro Porochenko «ont constaté que le respect du cessez-le-feu» dans l'est de l'Ukraine «était globalement satisfaisant, malgré des incidents locaux qu'il faut rapidement régler», a annoncé la présidence française. Ce constat a été dressé lors d'un entretien téléphonique hier, entre les quatre dirigeants français, allemand, russe et ukrainien, quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, selon un communiqué de l'Elysée. Ceux-ci «ont marqué également leur accord pour avancer dans la mise en œuvre des prochaines étapes prévues par le paquet de mesures adopté à Minsk le 12 février», poursuit la présidence dans ce communiqué. Ces étapes sont «le retrait des armes lourdes, le suivi et la vérification du cessez-le-feu et du retrait des armes lourdes par l'Osce, ainsi que le lancement d'un dialogue sur les modalités de la tenue des élections locales conformément à la législation ukrainienne». Enfin, les quatre dirigeants «ont apporté leur plein soutien à l'adoption d'une résolution par le Conseil de sécurité endossant le paquet de mesures adopté à Minsk le 12 février», conclut l'Elysée. Frictions N'empêche que les positions ukrainiennes ont été visées à 60 reprises depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu dans l'Est rebelle de l'Ukraine, a annoncé hier un porte-parole militaire ukrainien. «Des groupes armés ont visé nos troupes à 60 reprises avec tous types d'arme, y compris des (lance-roquettes multiples) Grad», a déclaré Anatoli Stelmakh, qui a précisé que la ville stratégique de Debaltseve était «le point le plus chaud» depuis le début de la trêve à 22h00 GMT. Il a ajouté que les combattants séparatistes avaient tenté à trois reprises de s'emparer du village de Tchornoukhine, situé à cinq kilomètres à l'est de Debaltseve, mais en avaient été à chaque fois repoussés. «Les soldats ukrainiens n'utilisent pas leur artillerie et se contentent de répondre aux attaques ennemies», a complété Anatoli Stelmakh. L'accord, conclu jeudi à Minsk à l'issue d'une nuit de négociations entre le président russe Vladimir Poutine, son homologue ukrainien Petro Porochenko, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, prévoit que Kiev et les rebelles ont deux jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu pour commencer à retirer leurs armes lourdes de la ligne de front.