Le ministère avait laissé le choix au syndicat entre l'augmentation des salaires dans le cadre des négociations sociales dans le secteur public ou de manière séparée Le taux de participation à la première journée de grève des enseignants du secondaire a dépassé 95%, a déclaré, hier à la TAP, le secrétaire général du syndicat général de l'enseignement secondaire, Lassaâd Yaâcoubi, lors d'un rassemblement des enseignants des collèges et des lycées au siège de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) à Tunis. Yaâcoubi a réitéré l'attachement des enseignants à la poursuite des mouvements de protestation pour dénoncer l'atermoiement du ministère de l'Education et du ministère de la Jeunesse et des Sports dans la satisfaction des revendications des enseignants. Il a fait savoir que les enseignants revendiquent, notamment, l'amélioration de leur situation matérielle ainsi qu'une augmentation exceptionnelle des salaires et l'application de toutes les conventions signées entre le syndicat et les deux ministères de tutelle. Une décision précipitée Joint, hier, au téléphone par la TAP, le ministre de l'Education, Néji Jalloul, s'est dit étonné de l'attachement du syndicat à observer cette grève le jour du démarrage des négociations sociales dans le secteur public et la fonction publique, indiquant que le ministère avait laissé au syndicat la liberté de choisir entre l'augmentation des salaires dans le cadre des négociations sociales ou de manière séparée. Il a qualifié la grève décrétée par le syndicat général de l'enseignement secondaire de décision précipitée qui n'a pas laissé le temps qu'il faut à la concertation et à la coordination. Jalloul a ajouté que les enseignants méritent un revenu mensuel décent à la hauteur des efforts qu'ils consentent et de la noblesse de leur mission, mais leurs revendications, a-t-il dit, doivent tenir compte des équilibres financiers de l'Etat puisqu'elles nécessitent la mobilisation d'un budget important. Des lignes rouges à ne pas dépasser S'agissant de la menace du syndicat d'observer une grève administrative au cours du deuxième trimestre, le ministre de l'Education a souligné que les examens et l'avenir des élèves constituent des lignes rouges à ne pas franchir. Il a, d'autre part, fait savoir que le ministère de l'Education a entamé, au cours de la première semaine de l'entrée en fonction du nouveau gouvernement, la mise en place de programmes ayant trait, notamment, à la protection des établissements éducatifs ainsi qu'à la santé scolaire, à la généralisation des lycées pilotes et au renforcement de la culture numérique. Les enseignants du secondaire observeront, aujourd'hui, un rassemblement à la place du gouvernement à La Kasbah.
