Le syndicat général de l'enseignement secondaire rattaché à l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a annoncé, hier, le maintien de la grève générale des professeurs prévue pour les 22 et 23 janvier dans tous les lycées et les collèges du pays. «La grève prévue reste en vigueur. Le premier round des négociations qui a eu lieu vendredi après-midi avec des représentants du ministère de l'Education a échoué», a déclaré Lassaâd Yaâcoubi, secrétaire général du syndicat. Et d'ajouter: « lors de cette réunion bipartite, le ministère a amélioré ses propositions par rapport à ce qu'il avait déjà avancé lors des précédentes négociations, mais ces nouvelles concessions restent en deçà des aspirations des enseignants». Le responsable syndical qui appelle les professeurs d'enseignement secondaire et les structures syndicales de base à se mobiliser pour faire réussir le débrayage réaffirme, toutefois, sa prédisposition à reprendre le dialogue avec le ministère de l'Education au cas où ce dernier «fait preuve de plus de sérieux» en ce qui concerne la satisfaction des revendications syndicales.Il a également fait savoir qu'une rencontre de conciliation est prévue en début de la semaine prochaine, tout en indiquant que le syndicat s'attache au dialogue constructif comme moyen de réalisation des aspirations des enseignants du secondaire. Autant dire que le syndicat laisse la porte entre-ouverte à une probable annulation de la grève. La commission administrative du syndicat général de l'enseignement secondaire avait lancé le 10 janvier courant un préavis de grève pour les 22 et 23 janvier en signe de protestation contre» les atermoiements « et «le manque de sérieux» du ministère de tutelle en matière de négociations sur les revendications professionnelles des professeurs. Revendications d'ordre financier Les principales revendications des enseignants du secondaire sont à caractère financier. Il s'agit essentiellement de l'augmentation de la prime de la rentrée scolaire, de l'allocation d'une prime dite «prime de pénibilité de la profession» au profit de tous les enseignants, la révision des montants des augmentations salariales liées aux promotions. Les enseignants réclament également la généralisation de l'octroi des bourses universitaires aux enfants des enseignants du secondaire et la possibilité de partir volontairement à la retraité à l'âge de 55 ans. Ils réclament aussi la révision à la hausse des indemnités de supervision et de correction des examens D'autres revendications sont d'ordre règlementaire ou pédagogique. Il en est ainsi pour la révision de la représentativité des professeurs au sein du conseil de l'établissement éducatif, l'intégration de tous les enseignants intérimaires et la régularisation de la situation des professeurs qui ont bénéficié de l'amnistie générale. Du côté du ministère de l'Education, on estime, en revanche, que «le bilan des négociations avec le syndicat a été positif dans la mesure où des propositions concrètes et importantes ont été formulées pour satisfaire de nombreuses revendications des enseignants». Le ministère a par ailleurs, réaffirmé son « attachement au dialogue comme choix incontournable dans ses rapports avec les différents partenaires sociaux à condition que ce dialogue soit responsable et fondé sur le respect mutuel».