Réunion, aujourd'hui, du Conseil de sécurité avec le chef de la diplomatie égyptienne La décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens par l'Etat islamique en Libye a provoqué une indignation internationale comme en témoigne la ferme condamnation du Conseil de sécurité de l'ONU et le Secrétaire général Ban Ki-moon qui ont qualifié cet acte d'odieux et de lâche. Nous venons aussi d'apprendre que le Conseil de sécurité de l'ONU va se réunir aujourd'hui vers l'après-midi sur la situation en Libye. « Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, est déjà à New York où il doit avoir auparavant des contacts bilatéraux avec des pays membres du Conseil et des pays arabes», souligne une note du Représentant permanent de l'Egypte auprès de l'ONU. Al-Sissi pour une intervention internationale en Libye Dans une interview accordée au Caire à la radio française Europe 1, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi avait estimé, hier, que le Conseil de sécurité des Nations unies devait adopter une résolution permettant une intervention militaire internationale en Libye. « Il n'y a pas d'autre choix. En prenant en compte (le fait) que le peuple libyen soit d'accord et nous appelle pour agir pour rétablir la sécurité et la stabilité », a déclaré le président égyptien. « Il faut traiter ce problème, car la mission n'a pas été achevée par nos amis européens », lors de l'intervention qui a abouti à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, a-t-il ajouté dans cet entretien. « Nous avons abandonné le peuple libyen, prisonnier de milices extrémistes ». L'ONU exhorte les Libyens à résister aux islamistes Rappelons qu'en réponse à ce massacre, l'armée égyptienne avait mené, lundi, un raid aérien contre les positions du groupe Etat islamique, à Derna en Libye. De son côté, le Haut-commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme a exhorté, hier, les Libyens à combattre les extrémistes islamistes, condamnant fermement les décapitations de masse en les qualifiant de « crimes vils ciblant les gens sur la base de leur religion ». « Le meurtre brutal de ces hommes et la tentative horrible de le justifier et le glorifier dans une vidéo devraient être unanimement condamnés, en particulier par le peuple libyen, qui devrait résister aux exigences des groupes takfiri (des sunnites extrémistes) », a communiqué Zeid Ra'ad Hussein dans une déclaration publiée à Genève. « Tuer des prisonniers ou des otages est interdit par le droit international et la loi islamique », a-t-il renchéri en qualifiant les décapitations de «crimes vils ciblant les gens sur la base de leur religion». Le Haut-commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme a aussi appelé l'armée égyptienne à «éviter les pertes civiles ». Il faut sauver les travailleurs étrangers Parallèlement, « de nombreux travailleurs n'ont aucun document ou papiers avec eux, soit parce qu'ils sont conservés par leurs employeurs, soit parce qu'ils ont été égarés. Nombre de ces travailleurs cherchent par tous les moyens à quitter la Libye, notamment en rejoignant l'Europe par la mer», précise un porte-parole de l'Organisation internationale des migrations (OIM), qui est aussi basée à Genève. L'OIM avait déjà souligné que ses services étaient engagés dans « le rapatriement de travailleurs étrangers échoués en Libye». Il reste à signaler qu'au moins 3.800 migrants ont été récupérés en mer Méditerranée depuis vendredi dernier, après avoir fui le pays d'Omar Al-Mokhtar.