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Hommage au corps libre
Festival de théâtre Ali Ben Ayed
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 02 - 2015

Avec des spectacles amateurs et professionnels, le festival s'ouvre cette année aux pays arabes, en attendant de devenir international.
Depuis 28 éditions, la ville d'H. Lif rend régulièrement hommage à l'homme de théâtre tunisien Ali Ben Ayed. Du 27 février au 7 mars, des représentations, des animations et un atelier de théâtre sont au programme. Ali Ben Ayed, ce «fanatique de l'innovation» comme le nomment les organisateurs du festival, est né en 1930 et décédé en 1972. Comédien et metteur en scène, il reste mémorable pour sa contribution à l'essor du théâtre tunisien, notamment par son passage à la Troupe municipale du théâtre de Tunis.
Le festival s'est choisi cette année pour thème «Corps libre». «les représentations théâtrales programmées mettront en relief la place du corps dans la pratique théâtrale», expliquent en effet les organisateurs dans un communiqué de presse. Le festival, qui est placé sous l'égide du Commissariat régional à la culture et à la sauvegarde du patrimoine de Ben Arous, sera inauguré le 27 février par une animation de rue avant de pouvoir assister au spectacle de danse «Oujiaa» (douleur), signé Manel Ezouaidi. En parfaite adéquation avec le thème du corps libre, la danse sera omniprésente en cette 28e édition avec quatre spectacles en tout. S'y ajoutent trois pièces de théâtre professionnelles, deux pièces arabes et une pièce pour enfants. Ainsi, le public aura rendez-vous avec la nouvelle création du Centre des arts scéniques et dramatiques de Médenine «Kaab El Gazel», la pièce iraquienne «Naziff» de Ons Abdessamad, la pièce marocaine «Jasadi» de Othman Sallami, la pièce pour enfants «Al Maquaam Assihri» de la Société «Ya Msaharni», la pièce «Hamlet» de la Société scène production et la pièce «Safra» de la société Dream Production. En ce qui concerne la danse, le programme annonce les spectacles chorégraphiques suivants : «Turbulence» de Sihem Belkodja, «Idha Asaitom» de Rochdi Belgasmi et «Jardin d'amour» de Najib Kalfallah.
Une chance est également donnée aux troupes amateures auxquelles qui le festival consacre une compétition. Celle-ci connaîtra la participation de six associations théâtrales, auxquelles s'ajoutent treize pièces de troupes de théâtre des collèges du gouvernorat de Ben Arous. Afin de parfaire cet intérêt pour les jeunes en cours d'apprentissage, le festival a mis en place un atelier de formation intitulé «la technique biomécanique» du metteur en scène russe Meyerhold, encadré par l'homme de théâtre Hamadi Mezzi. Le dernier volet du programme de la 28e édition du festival de théâtre Ali Ben Ayed est un colloque ayant pour thème: «Le corps du comédien, une alternative de l'expression artistique contemporaine». Ce colloque aura lieu le samedi 28 février à la Bibliothèque publique d'Hammam-Lif et sera animé par Ahmed Ameur, Anouar Chaafi. Quant aux comédiens iraquien Ons Abdessamad et marocain Othman Sallami, ils présenteront des approches pratiques du thème.
Par ailleurs, les organisateurs annoncent dans leur communiqué qu'exceptionnellement cette année, les représentations professionnelles auront lieu à la maison de la culture Abou El Kacem Echabbi de Ben Arous, en attendant l'aménagement des loges et la salle des spectacles de la maison de la culture Ali Ben Ayed d'Hammam-Lif.


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