Le patron de la Ligue allemande de football, Andreas Rettig, a exprimé hier ses inquiétudes quant à l'impact sur les championnats et sur les joueurs de haut niveau, après la recommandation de la Fifa d'organiser le Mondial-2022 au Qatar en novembre-décembre. «La Coupe du monde durant cette période représente une charge organisationnelle mais aussi financière pour les championnats européens, a déclaré Rettig, pour qui la «Fifa doit désormais montrer quelle solution pour prendre en compte toutes les considérations». «Il faut aussi être attentif à l'impact sur les joueurs de haut niveau», a-t-il ajouté, estimant qu'un «programme raccourci ne peut pas signifier que le même nombre de matches doit être disputé durant une période plus réduite». Même s'il a «du mal à se faire à l'idée d'un Mondial juste avant Noël», le président de la Fédération allemande (DFB) concède que les chaleurs estivales ne «laisse pas d'autre alternative que de se tourner vers l'hiver». Présent à Doha en qualité de président de l'Association européenne des clubs (ECA), Karl Heinz Rummenigge n'a pas été surpris par l'annonce de la Fifa» — «c'était même plutôt attendu» — mais a insisté sur les conséquences financières d'une telle reprogrammation. «Tous les calendriers de matches devront s'accommoder à un tel tournoi en 2022-2023, ce qui implique une volonté de compromis de la part de chacun, a dit le patron du Bayern Munich. Reste qu'il ne faut pas s'attendre à ce que les clubs et championnats européens en supportent le poids financier». Le président de l'ECA considère que «les clubs devront être compensés des dommages si une telle décision était finalisée».