Au-delà des récompenses, le mérite est bien évident d'un ensemble qui, une fois sur le terrain, oublie tous ses problèmes... Evacuons d'emblée les problèmes de forme(financiers) qui ont fortement conditionné l'ambiance générale au sein du club, pour retenir quelque chose de plus intéressant et de plus significatif. Contre mauvaise fortune, les joueurs stadistes font bon cœur. Tout ce qu'ils ne cessent de laisser entrevoir à travers les différentes prestations ne manque ni de rigueur ni d'allure, encore moins de classe. Il met en évidence un ensemble de haut rang, pour ce qu'il est et pour ce qu'il symbolise. Quel plaisir, en effet, de voir une équipe où tout le monde travaille, où tout le monde va au bout de ses intentions. Qui a dit que la notion de sacrifice n'a plus sa raison d'être dans notre football? Les joueurs stadistes donnent aujourd'hui la preuve irréfutable du dévouement que l'on peut cultiver pour les couleurs du club. On serait tenté d'en dire plus et encore mieux sur une équipe qui ne cesse de relever les défis, sur les leçons qu'on peut retenir dans ces temps de disette, où tout est dépravé. Au-delà des récompenses, c'est le mérite d'un ensemble qui oublie tous ses problèmes sur le terrain, qui a appris à bien gérer ses matches, surtout les minutes décisives, qui sait résister, sans paniquer, à la pression, qu'il lui arrive aussi de plier, sans jamais casser. Un paradoxe, pourtant : pourquoi et comment cette équipe a réussi à grandir et à s'élever à un niveau bien déterminé en l'absence de moyens et d'encadrement appropriés ? Les résultats acquis récemment ont permis la continuité de l'union sacrée, la pérennité d'un apprentissage entamé depuis quelque temps et dans lequel l'entraîneur Lassaâd Dridi est le porte-drapeau. On n'achète pas cette expérience aux supermarchés, mais tout particulièrement sur un terrain de football dans lequel on se donne à fond, sans calcul et loin de toutes les considérations extra-sportives. La réalité est bien évidente. Le plus important est, en effet, d'offrir quelque chose de qualité optimale qui permette aux joueurs de progresser, tant individuellement que collectivement. Cela défie de nombreuses logiques. Mais pas celle du football passion, sensible à la solidarité, à la solidité et à la détermination. Parfois, les difficultés permettent d'avancer. Et le Stade donne aujourd'hui l'impression de ne pas céder aux aléas d'un football conçu selon des normes matérielles et financières. Ceux qui pensaient que les joueurs ne seraient pas sur le terrain à l'occasion de la première séance d'entraînement qui a suivi le match contre Gafsa ne sont pas conscients de l'honneur et de la fierté que l'on peut avoir en portant le maillot stadiste. Le match nul obtenu à Gafsa et le dévouement des joueurs ont poussé les dirigeants à revoir leur position et à tout faire pour servir même une partie des émoluments des joueurs (relatifs au mois de décembre). Plus encore : en cas de victoire aujourd'hui face au CSHL, ils percevront deux primes (ancienne et nouvelle). Landoulsi, de retour Après avoir écopé un match de suspension, suite à un total de trois avertissements, Malek Landoulsi sera aujourd'hui de retour. Il pourrait constituer l'une des cartes gagnantes de Dridi qui optera nécessairement pour une formule d'attaque. L'entraîneur stadiste, alignera à l'occasion, la formation qui répond le plus à cette exigence. Ainsi, il comptera sur Amdouni pour remplacer Seif Mahouachi dans les bois, Ouni et Akermi sur les flancs droit et gauche, Abbès et Dridi à l'axe central, Koulibaly, Aouadhi, Alex et Jelassi à l'entrejeu et enfin Jerbi et Alaa Marzouki en attaque. Deux mois de repos pour Mahouachi Blessé contre Gafsa, le gardien stadiste, Seif Mahouachi, devait passer hier sur le billard. Et contrairement à ce qui a été annoncé, son état nécessitera seulement deux mois de repos. Restons avec les gardiens stadistes pour annoncer le retour à la compétition, fortement attendu, de Hamdi Kasraoui et dont la présence au sein de l'effectif est plus que nécessaire.