Des étudiants demandent une enquête sur la transparence des examens et accusent certains enseignants de vendre les devoirs surveillés Des étudiants de la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis ont observé, hier, un sit-in devant le théâtre municipal de Tunis, pour revendiquer l'ouverture d'une enquête sur le manque de transparence dans les examens et sur la corruption administrative dans leur établissement. Dans une déclaration à l'agence TAP, Yassine Azzaza, représentant des étudiants en Master et doctorat à la faculté de droit de Tunis a qualifié la situation au sein de leur établissement universitaire de «catastrophique» compte tenu de la prolifération, selon lui, de la fraude et du manque de transparence dans les examens. «Nous appelons la présidence du gouvernement à intervenir et à ouvrir une enquête sur la corruption administrative dans notre établissement», a-t-il dit. Yassine Azzaza a fait remarquer que le mouvement de protestation des étudiants en droit à la faculté de Tunis, qui a démarré depuis une vingtaine de jours, se poursuivra jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites. De son côté, Safa Al Klaoui, étudiante à la faculté de droit de Tunis et membre de l'Union générale des étudiants de Tunisie a accusé certains professeurs de vendre les examens aux étudiants. Elle a aussi indiqué que les étudiants revendiquent, également, l'annulation des devoirs surveillés des matières transversales. «Nous passons plusieurs fois des devoirs surveillés dans les matières transversales ce qui nous empêche de bien réviser les matières principales», a-t-elle dit. Contacté par l'agence TAP, Sami Bostanji, doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis a expliqué qu'au niveau de la correction des examens, la faculté a proposé pour les matières, objet de contestation, un corrigé en amphi avec le professeur titulaire de la matière. «Pour l'étudiant qui a encore des doutes, il pourrait faire une demande auprès de l'administration pour une deuxième lecture de sa copie avec un enseignant qui lui expliquera ses erreurs», a-t-il ajouté. S'agissant de la corruption administrative et du manque de transparence, le doyen a indiqué qu'«il s'agit de simples allégations non prouvées».