Youssef Darghouth, docteur vétérinaire, indique que 70% de la clientèle, qui se rend dans son cabinet pour soigner son animal, est tunisienne. 75% des animaux qu'il soigne sont des chiens et le reste des chats. Selon lui, la relation du Tunisien avec l'animal s'est améliorée au niveau de l'alimentation, du toilettage. Il y a des gens qui dépensent plus de 500 dinars par mois pour l'alimentation de l'animal, ce qui prouve que la mentalité a changé. Les animaux de race pure exigent un entretien particulier et les propriétaires de ces animaux en sont conscients. Il existe deux catégories de personnes : celles qui sont aisées et passionnées d'animaux, elles vont donc mettre les moyens nécessaires pour la vaccination, la stérilisation ou la castration, tandis que d'autres personnes moins aisées ramènent leur animal chez le vétérinaire seulement lorsqu'il est très malade, par obligation. Les associations qui s'occupent d'animaux prennent soin d'eux. Elles sont souvent financées par des donateurs privés et se chargent de les faire soigner chez un vétérinaire. Quant à l'Etat, il prend en charge la vaccination gratuite des chiens contre la rage en milieu rural et parfois il le fait aussi dans les quartiers populaires des villes. Malheureusement, la rage existe encore en Tunisie. Les Municipalités adoptent parfois une solution de facilité en tuant les chiens alors qu'elles feraient mieux de les vacciner et de les stériliser. Autrefois, on recourait à un appel d'offres pour stériliser les animaux chez le vétérinaire qui offre un prix abordable. Actuellement, la situation économique difficile ne le permet plus.