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Les chiens errants font une seconde victime
Virus de la rage
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 09 - 2013

La rage a encore tué. Cette fois-ci, c'est un enfant âgé de six ans qui a été agressé par un chien enragé. L'animal, qui s'était introduit dans le domicile familial, s'est jeté sur la victime, et lui arraché un œil, contaminant les voies nerveuses, ce qui a fini par entraîner la mort de l'enfant, originaire de la région de Nefza. Ces deux dernières années, le nombre de chiens errants a augmenté, accroissant le risque de contamination par le virus de la rage au sein de la population animale. « Certes, le nombre de chiens errants a augmenté mais la moyenne des animaux atteints de la rage est restée constante. Chaque année, on a près de deux cents animaux atteints de la rage», note Hichem Bouzghaia, professeur spécialiste des maladies contagieuses et directeur général des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques.
L'accumulation des ordures, le manque de coordination entre les communes et l'inefficacité des campagnes d'abattage ont entraîné la hausse du nombre de chiens errants dans les villes et les quartiers, relève Naïm Kaâbi, président de la délégation spéciale de la municipalité de La Goulette. «Les campagnes d'abattage des chiens errants sont organisées en Tunisie depuis les années soixante-dix, explique M. Kaâbi. Ces campagnes sont bien plus efficaces que celles qui ont été menées ces deux dernières années car il y avait une collaboration entre les communes. En effet, citons le cas de la banlieue nord. Les communes de cette zone se mettaient d'accord pour organiser une campagne d'abattage collectif tout au long de l'axe La Goulette-Le Kram-La Marsa afin d'éviter que les chiens puissent prendre la fuite. Cela permettait de conférer plus d'efficacité à la campagne, en tuant le maximum d'animaux. Aujourd'hui, chaque commune agit isolément. Or les chiens qui ont pu échapper à l'une des campagnes d'abattage vont se réfugier dans la commune la plus proche. C'est pour cette raison que les campagnes d'abattage ne sont pas efficaces ». Ce ne serait pas la seule raison: la crainte de provoquer la panique chez les habitants qui assimileraient les coups de feu à une fusillade, le manque de ressources et le peu de disponibilité des agents de la police municipale mobilisés pour veiller sur les habitants et les biens publics ont poussé les municipalités à revoir à la baisse les campagnes d'abattage organisés tard dans la nuit.
La municipalité de La Goulette a, elle, par contre décidé de prendre le taureau par les cornes. L'organisation de campagnes d'abattage massif, grâce à une collaboration fructueuse avec l'association des chasseurs et la direction de la police des Berges du Lac, a permis à cette dernière de venir à bout de 339 chiens errants en 2012 et de 225 chiens au cours des huit premiers mois de l'année 2013. Mais les chiffres d'agressions animales demeurent effarants: au cours des deux dernières années, 57.000 personnes ont été agressées par des animaux et soignées dans des centres de soins, a observé Ichraf Zaouia, coordinatrice du programme de lutte antirabique à la direction des soins de santé de base relevant du ministère de la Santé. « Lorsqu'on est attaqué par un animal, il faut tout d'abord laver la blessure, puis se rendre immédiatement à l'institut Pasteur ou dans un des centres antirabiques pour se faire vacciner contre la rage. Cette recrudescence des chiens errants est due à l'accumulation des ordures», a ajouté le médecin.
Pour lutter contre la rage, le ministère de l'Agriculture a procédé, cette année, à la vaccination de près de 391.000 chiens à propriétaire, contre 397.474 animaux en 2012. « Il s'agit d'une campagne annuelle qui a lieu à la fin de l'hiver, explique le directeur général des soins vétérinaires. Nous vaccinons les chiens à propriétaire, les bovins et les équidés de valeur. Mais, les efforts des institutions ne suffisent pas pour lutter contre la rage. Le citoyen doit avoir un comportement civique. Toute personne propriétaire d'un animal doit le vacciner contre la rage afin de le protéger et de se protéger soi-même. Or, il y a des citoyens qui ne vaccinent pas leurs animaux et s'en débarrassent lorsqu'ils n'en ont plus envie. Ces derniers viennent alors gonfler la horde des chiens errants, augmentant le risque de la transmission du virus de la rage».
A CHAUD
Malgré nos tentatives pour recueillir des informations sur les raisons de l'accumulation des ordures dans le Grand-Tunis, nous n'avons reçu aucune réponse de la municipalité de Tunis. Le maire de la ville vaque-t-il à d'autres occupations plus importantes que l'hygiène de sa commune ?


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