Ils ont tous condamné le terrorisme. Ils se sont tous condamnés les uns les autres Les restes des bougies allumées en hommage aux victimes de l'attentat de Charlie Hebdo ne sont pas complètement éteintes quand un nouveau drame a encore rassemblé hier les citoyens autour de l'imposante Marianne en bronze de la Place de la République à Paris. Il y a à peine trois mois, ils étaient tous Charlie et voilà qu'en ce 21 mars, ils sont tous Bardo. Ils s'étaient rassemblés en grand nombre à l'appel des associations démocratiques tunisiennes de France. Drapeaux tunisiens et français en main, ils scandaient en chœur : non au terrorisme, non à la violence. Ils voulaient d'abord affirmer qu'ils sont contre toute forme d'extrémisme. Ils tenaient ensuite à préciser que ceux qui font couler le sang n'ont rien à voir ni avec l'Islam, ni avec les musulmans. Hommes, femmes, jeunes gens et même enfants arboraient tous leurs drapeaux et discutaient vivement du drame qui les a rassemblés hier autour de la même douleur. De Mélenchon, le fondateur du Parti de gauche, à Souhyr Belhassine, la militante des droits de l'Homme, en passant par plusieurs représentants de sections de partis tunisiens, ils étaient tous au rendez-vous. Certains se sont même invités, au grand dam du « collectif d'associations tunisiennes en France, composé pour l'essentiel d'entités caritatives inféodées à Ennahdha et à la galaxie islamiste et dont certaines sont notoirement connues pour leur proximité avec les ligues néofascistes, en l'occurrence les Ligues de protection de la révolution ». Bref, lesdites Ligues de la protection de la révolution auraient squatté la manifestation et Ennahdha a même distribué un tract condamnant le terrorisme et la violence signé par Rached Ghannouchi. Pour la coordination du Front populaire tunisien basée à Paris, il est « évident que ce que nous vivons aujourd'hui est la conséquence de la politique des deux gouvernements de la Troïka, traduite par une politique laxiste qui a ménagé et même justifié l'existence des rassemblement fanatiques et haineux au niveau national et régional ». Bref, hier à la Place de la République, il y avait bel et bien un rassemblement. Mais il y avait aussi de la division