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Un seul mot d'ordre : «Gouvernement, dégage»
Assassinat de Chokri Belaïd - Dans les régions
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 02 - 2013

Des marches de protestation ont été organisées à travers les gouvernorats de la République à la suite de l'assassinat de Chokri Belaïd, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié.
A Kébili, une marche a démarré du siège de l'Union régionale du travail à Kébili, regroupant des partis politiques dont les partis Echâab, le Front poupulaire, le Parti des travailleurs, des avocats, des hommes de culture et des citoyens et a parcouru les diverses artères de la ville.
Les participants à cette marche ont scandé des slogans appelant à la démission du gouvernement et à la réalisation de la transition démocratique et des aspirations du peuple.
Ils ont appelé à la mise en berne du drapeau tunisien en signe de deuil après l'assassinat de Chokri Belaïd, ajoutant que la Tunisie connaît un nouveau tournant dans le processus de la révolution.
A Bizerte, des syndicalistes, des composantes de la société civile et des hommes politiques ont manifesté leur colère dès l'annonce de l'assassinat de Chokri Belaïd.
Une marche de protestation avait démarré du siège de l'Union régionale du travail de Bizerte à laquelle ont pris part des magistrats, des avocats, des syndicalistes et des citoyens.
Des banderoles ont été levées pour dénoncer «la violence politique et l'inaction du gouvernement» qui, selon eux, devait intervenir pour mettre fin à la violence politique, phénomène qui connaît une recrudescence dans le pays.
Selon des protestataires, «le gouvernement et le mouvement Ennahdha doivent assumer pleinement leur responsabilité et faire preuve de fermeté à l'égard des ligues de protection de la révolution».
La marche avait parcouru les rues de la ville de Bizerte et s'est dirigée vers le siège du gouvernorat où un sit-in a été organisé dénonçant les actes de violence.
La foule a été dispersée dans le calme et aucun incident n'a été enregistré.
D'autre part, une marche imposante a démarré, hier, devant le siège de l'Union régionale du travail de Sidi Bouzid et a parcouru la rue principale de la ville, ainsi que d'autres artères pour dénoncer l'assassinat de Chokri Belaïd.
Des représentants de la société civile, des différents partis politiques, d'organisations et d'associations actives dans la région, ainsi qu'un grand nombre de citoyens ont participé à cette marche où les participants ont scandé de multiples slogans dénonçant l'assassinat de Chokri Belaïd et appelant à «la démission et au départ du gouvernement».
Les manifestants se sont arrêtés devant les locaux du parti Ennahdha et devant le siège du gouvernorat, place Mohamed-Bouazizi, où des militants ont prononcé des allocutions dans lesquelles ils ont condamné «le recours à la violence pour faire taire l'opposition». Ils ont évoqué l'«indulgence coupable du gouvernement avec les auteurs présumés de pareils crimes», tout en affirmant qu'ils sont prêts à l'escalade et à ne pas plier face aux menaces.
Les cours ont été suspendus, hier, dans la plupart des établissements scolaires de la ville de Sidi Bouzid et d'autres manifestations ont été organisées dans des délégations du gouvernorat, notamment à Bir Hfay, Menzel Bouzaïane, Meknassi, Régueb, Jelma et Mazouna.
Selon des informations rapportées par des témoins oculaires au correspondant de l'agence TAP, le «bureau local du mouvement Ennahdha à Mazouna a été attaqué et les meubles et documents brûlés».
Certains autres manifestants ont brûlé des pneus devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid et lancé des pierres contre les bâtiments.
A Béja, des protestataires ont tenté d'attaquer les locaux du parti Ennahdha et lancé des pierres contre l'édifice, alors que des centaines de citoyens se sont rassemblés devant les sièges de la municipalité et du gouvernorat en scandant des slogans appelant au «départ du gouvernement, d'Ennahdha et des autorités régionales».
D'autre part, des militants des partis démocratiques et de nombreux habitants de la ville ont organisé une marche imposante à l'avenue Habib-Bourguiba et l'avenue de France, place du 14 Janvier et devant le siège de l'Union régionale du travail.
Un important déploiement des forces de sécurité et de l'armée nationale, avec des membres présumés appartenant aux ligues de protection de la révolution a été remarqué au siège du gouvernorat.
Des activistes du partis Ennahdha se sont rassemblés devant les locaux de leur parti pour le protéger et empêcher les manifestants de s'y introduire par la force.
Les forces de sécurité ont dispersé pacifiquement les protestataires devant le siège du gouvernorat.
Les manifestants ainsi qu'un nombre important d'habitants ont été unanimes à condamner toutes les formes de violence politique et les liquidations physiques des militants, qu'ils considérent «contraires et étrangères à la société tunisienne».
Ce mouvement de protestation a été suivi par l'incendie d'une partie de l'école primaire de l'avenue Habib-Bourguiba par des individus non identifiés, alors qu'un climat de tension continue de régner dans la ville.
Une marche de protestation a été organisée, hier, dans la ville de Gafsa, en signe de protestation contre cet assassinat, avec la participation de citoyens, d'avocats, de militants du Front populaire et de représentants des partis politiques et des composantes de la société civile.
Les participants ont scandé des slogans dénonçant «la violence et les assassinats politiques».
Me Zouheir Yahyaoui, avocat, a indiqué dans une déclaration à la correspondante de l'agence TAP que l'assassinat de Chokri Belaïd est «un virage dangereux». Il a appelé les forces de sécurité intérieure et l'armée nationale à protéger le pays et les citoyens contre la violence.
Les manifestants se sont dirigés vers le siège du Parti des patriotes démocrates unifié en scandant des slogans «contre la violence» et appelant à la chute du gouvernement, tout en exprimant leur solidarité avec ce parti.
Des centaines de citoyens et des militants du Front populaire se sont rassemblés au centre-ville, en face du bureau régional du parti Ennahdha où un groupe de manifestants en colère s'y est introduit par la force, détruisant les meubles et arrachant les affiches sur la façade du local, a constaté la correspondante de l'agence TAP. Les forces de sécurité ont utilisé des bombes de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Un autre groupe de protestataires s'est rendu, pour sa part, au siège du gouvernorat et tenté de l'envahir, mais les forces de sécurité ont protégé les locaux qui avaient été évacués.
Dans la ville de Redeyef, une marche a été organisée pour dénoncer l'assassinat. Les manifestants ont tenté de s'introduire par la force dans le local du parti Ennahdha, avant d'organiser un rassemblement devant le siège de l'Union locale du travail, d'après les informations fournies par des témoins oculaires dans une communication téléphonique avec la correspondante de l'agence TAP.
C'est le cas, aussi, dans le gouvernorat de Nabeul, où une marche imposante a été organisée avec la participation des avocats, des représentants des partis politiques, des militants des droits de l'Homme, des syndicalistes et des citoyens de la ville.
Les manifestants ont scandé des vivats au martyr et dénoncé l'assassinat, appelant à «la démission du ministre de l'Intérieur et du gouvernement».
De son côté, le bureau de l'Union régionale du travail de Nabeul a condamné, dans un communiqué, «la tentative de tirer le pays vers un bain de sang par les partisans d'une frange minoritaire» et fait assumer la responsabilité «aux adeptes de la violence et aux parties qui les cautionnent et qui cherchent à leur trouver des excuses fallacieuses».
Le communiqué appelle, en outre, «le peuple tunisien à s'unir pour arrêter l'hémorragie de la violence et parachever les objectifs de sa révolution».
Un nombre important d'avocats du gouvernorat de Médenine ont organisé une marche de protestation qui a démarré devant le siège du Tribunal de première instance et parcouru la rue principale de la ville de Médenine pour s'arrêter devant le siège du gouvernorat.
Les participants à la manifestation ont dénoncé l'assassinat de Chokri Belaïd, faisant assumer «la responsabilité de ce meurtre au gouvernement».
Au cours de cette marche à laquelle se sont joints des représentants des composantes de la société civile, de partis politiques, des membres de l'Union régionale du travail et des citoyens, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au gouvernement, appelant «à sa démission et à mettre fin au terrorisme qui sonne aux portes du pays».
Le coordinateur régional du Front populaire du gouvernorat de Médenine et membre de la ligue régionale du Parti des patriotes démocrates unifié, Mourad Ourimi, a considéré que «le meurtre de Chokri Belaïd est un assassinat politique programmé, dont le but est de mener le pays vers l'inconnu».
Par ailleurs, les cours ont été suspendus dans des établissements scolaires à Djerba et une marche a été organisée à Houmet Souk pour dénoncer le crime qualifié par les composantes de la société civile de «sordide et qui fait glisser le pays vers un virage dangereux après que le phénomène de la violence s'est amplifié et les liquidations ont remplacé le dialogue».
Une ambiance de colère et de tension a aussi régné, hier matin, dans le gouvernorat de Siliana, à la suite de l'assassinat de l'avocat Chokri Belaïd.
Des avocats ont organisé une marche de protestation, à la suite de laquelle ils ont rencontré le gouverneur de la région pour lui transmettre un message au gouvernement dans lequel ils l'appellent «à démissionner immédiatement ayant échoué à protéger les Tunisiens de la violence devenue systématique».
D'autre part, les avocats ont dénoncé, lors de leur rencontre avec le gouverneur, «l'impuissance du gouvernement à réaliser les objectifs de la révolution, à rétablir la sécurité et la stabilité et à préserver la dignité du citoyen».
De leur côté, les composantes de la société civile à Siliana ont organisé une marche imposante qui a démarré devant le siège de l'Union régionale du travail et a parcouru les rues de la ville, jusqu'au siège du gouvernorat.
Les participants appartenant aux partis politiques, aux organisations et aux associations, en plus des citoyens, ont appelé «à la chute du gouvernement» qu'ils ont accusé d'être «impliqué dans la propagation de la violence politique, et d'être laxiste face aux groupuscules violents».
Au Kef, une marche populaire a été organisée pour dénoncer «le crime dont a été victime Chokri Belaïd».
Les participants ont scandé des slogans appelant «à la poursuite de la lutte» et à «la démission du gouvernement».
Le correspondant de l'agence TAP a constaté que des manifestants ont attaqué le local du parti Ennahdha en lançant des pierres, détruisant sa façade en verre et les meubles.
A Gabès, une grande marche pacifique a été organisée devant le siège de la Ligue du Parti des patriotes démocrates unifié pour dénoncer l'assassinat de Chokri Belaïd, secrétaire général du parti.
La marche a regroupé des militants politiques, des composantes de la société civile, des défenseurs des droits de l'Homme et des citoyens. Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant l'assassinat de Chokri Belaïd et «la violence politique» qui s'est répandue dans le pays et a atteint «des proportions alarmantes».
Certains manifestants ont qualifié l'assassinat de Chokri Belaïd «de crime odieux» et de «coup de boutoir infligé au processus démocratique en Tunisie», «mettant en garde contre la gravité de la situation actuelle dans le pays».
Plusieurs avocats ont organisé une manifestation silencieuse devant le siège du Tribunal de première instance de Gabès en direction du siège régional du Parti des patriotes démocrates et ont scandé des slogans dénonçant l'assassinat de Chokri Belaïd.
L'Union régionale du travail de Gabès a appelé ses adhérents à une manifestation de protestation sur leurs lieux de travail de 14h00 à 15h00 pour dénoncer l'assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates.
A La Manouba, on a enregistré une situation de tension avec le déploiement d'un important dispositif sécuritaire afin de prévenir toute éventuelle escalade suite à l'assassinat de Chokri Belaïd.
Plusieurs militants politiques et citoyens ont exprimé au correspondant de l'Agence TAP dans la région leur vive indignation face à ce «crime ignoble» qui est de nature à mettre en péril la stabilité politique et socioéconomique du pays.
Des enseignants et des élèves se sont dirigés vers l'avenue Habib-Bourguiba pour participer à la manifestation de protestation et dénoncer l'assassinat de Chokri Belaïd après la suspension des cours dans plusieurs collèges et lycées de la région.
A Jendouba, les avocats du gouvernorat ont organisé, hier, une manifestation de protestation devant le siège du Tribunal de première instance de la région pour dénoncer l'assassinat de l'avocat Chokri Belaïd.
Ont participé à cette manifestation plusieurs représentants de la société civile et des citoyens qui ont scandé des slogans réclamant «la démission du gouvernement, le rétablissement de la sécurité et la neutralité des ministères de l'Intérieur et de la Justice».
Contacté par la correspondante de l'agence TAP dans la région, Rabeh Khraïfi, avocat et membre de l'ANC, a déclaré que la sonnette d'alarme a été tirée à maintes reprises sur la propagation de la violence politique et terroriste, soulignant que la réaction des ministères de l'Intérieur et de la Justice n'était pas à la hauteur de ces dangers.
«Les ministères de la Justice et de l'Intérieur ne doivent nullement être détenus par un parti au pouvoir qui incite à la violence», a-t-il clamé.
Plusieurs participants ont exprimé leur profonde tristesse suite à l'assassinat de Chokri Belaïd, originaire de leur région, mettant en garde contre la recrudescence du phénomène de la violence.
Plusieurs habitants de Jendouba se sont rendus à Tunis pour rejoindre les manifestations de protestation qui y sont organisées.
A Monastir, des partis politiques, des associations, des avocats, des citoyens, des élèves et des étudiants ont organisé, une marche pacifique qui a démarré devant le siège de l'Union régionale du travail et s'est dirigée vers les facultés, le gouvernorat, le tribunal de première instance, jusqu'au bureau d'Ennahdha, près du siège de la délégation, afin de dénoncer l'assassinat de Chokri Belaïd.
Les manifestants ont forcé le local du parti Ennahdha et détruits tous les documents.
Salem Haddad, responsable de la section de Monastir de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh), a indiqué que cette assassinat porte un coup dur au processus démocratique dans le pays.
De son côté, Mondher Khalfaoui, membre du bureau national du parti des travailleurs, a demandé la démission du gouvernement qui «a échoué» et l'organisation d'un dialogue national pour mettre fin à la vague de violence afin d'éviter les dérapages sectaires et la violence.
Le coordinateur régional du Front populaire, Maher Zaag, a indiqué que «des parties cherchent à faire entrer le pays dans une guerre civile» et appelé à «la chute du gouvernement».
La ville de Sousse a, aussi, connu, hier, plusieurs rassemblements de protestation avec la participation de nombreux citoyens et des personnalités de la société civile, dénonçant l'assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié.
Les participants ont scandé de nombreux slogans qui accusent le gouvernement et le parti Ennahdha d'être responsable de cet acte criminel, à travers son laxisme vis-à-vis de la violence.
Les avocats de la section de l'ordre régional des avocats de Sousse ont, pour leur part, organisé une marche pacifique qui a parcouru les rues de la ville et à laquelle se sont joints des groupes de citoyens, considérant que cet assassinat politique est une agression contre les avocats et les libertés et un coup dur porté au processus démocratique.
Dans un communiqué rendu public, les avocats «font porter au gouvernement la responsabilité de ce dangereux dérapage qui a atteint les liquidations physiques». Ils ont, en outre, décidé de porter le brassard rouge, jusqu'à ce que la vérité soit connue et que les auteurs de ce crime soient traduits devant la justice.
Une seconde marche a démarré place Bab-Bhar, dans la ville de Sousse, en direction du siège du gouvernorat, avec la participation des partis politiques et des militants de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), ainsi que des groupes de citoyens qui se sont introduits par la force dans les locaux de la ligue de protection de la révolution, dans le centre-ville de Sousse, et ont détruit leurs équipements.
Les forces de sécurité ont fait face aux groupes de manifestants à leur arrivée au siège du gouvernorat en faisant usage de bombes de gaz lacrymogène et ont réussi à disperser des groupes qui ont tenté d'envahir par la force les lieux.
Une troisième marche a été organisée à travers la rue principale de la ville jusqu'au local du parti Ennahdha, sans qu'on enregistre des actes de violence.
Une quatrième marche a été organisée, hier après-midi, à l'appel de la commission mixte régionale de Sousse des partis de l'Union pour la Tunisie, en coordination avec les militants du Front populaire.
A Gafsa, de violents affrontements ont éclaté, hier en fin de matinée, entre les forces de l'ordre et des protestataires qui ont manifesté contre l'assassinat de Chokri Belaïd, a rapporté la correspondante de l'agence TAP dans la région.
Les protestataires ont jeté des pierres, assailli le siège du mouvement Ennahdha et incendié ses équipements.
Les forces de l'ordre sont intervenus au moyen de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants et assurer la sortie des membres du mouvement Ennahdha qui étaient assiégés à l'intérieur du siège de leur parti.
Les locaux et les espaces commerciaux de la ville ainsi que les banques et les administrations situées au centre de la ville ont fermé leurs portes.
Le trafic routier au niveau de la nationale n°3 traversant la ville de Gafsa a été bloqué.
Les affrontements entre les protestataires et les forces de l'ordre se sont étendus aux différents endroits de la ville.
Les forces de l'armée nationale ont été déployées à proximité des sièges des agences et des grands espaces commerciaux situées au centre de la ville.
A Kasserine, une marche pacifique a été organisée dans la ville regroupant des syndicalistes et des militants des droits de l'Homme et des citoyens pour dénoncer fermement l'assassinat politique de Chokri Belaïd.
La marche a parcouru les principales artères de la ville et s'est arrêtée devant le siège de l'Union régionale du travail, le siège du tribunal de première instance et le commissariat de police.
Les manifestants ont scandé des slogans qui dénoncent le meurtre, «rejettent la violence» et «appellent à l'unité des rangs et à la solidarité en vue de dévoiler la vérité» et «sanctionner les criminels». Ils ont également appelé à ne plus exploiter cet incident et à ne plus faire sombrer le pays dans la spirale de la violence et du désordre.
Les participants à cette manifestation ont exprimé leur vive indignation contre «ce crime odieux et terroriste».
De son côté, le représentant du mouvement Ennahdha dans la région, Mohsen Bouthouri a dénoncé cet acte tragique, «mettant en garde contre ses retombées néfastes».
Selon la correspondante de l'Agence TAP, aucun acte de violence n'a été signalé et les manifestations étaient pacifiques.
A Tataouine, les cours dans les différents établissements éducatifs ont été suspendus, suite à un communiqué commun publié par les syndicats régionaux de l'enseignement primaire et secondaire dans la région dans lequel les deux structures appellent les instituteurs et les professeurs à arrêter les cours, en signe de protestation contre «le crime abominable» de l'assassinat de Chokri Belaïd.
De son côté, l'union régionale du travail a publié un communiqué dans lequel elle condamne fermement le «lâche assassinat politique de Chokri Belaid», mettant l'accent sur ses retombées sur la sécurité et la scène politique dans le pays et sur son image dans le monde.


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