Le musée sera ouvert dimanche prochain au grand public. Hier, pour marquer l'événement et fustiger le terrorisme, une animation aux alentours du site a eu lieu, avec notamment la grande valse «Le Bardo» du Français Henri Boubal, en présence de ministres et de personnalités. Animation qui est venue réconforter une grande foule de Tunisiens et d'étrangers aux abords de ce haut lieu de la culture Le musée du Bardo a ouvert officiellement, hier après-midi, en présence de journalistes et d'autres invités, a déclaré à l'agence TAP Hanène Srarfi, attachée de presse du musée. Fermé depuis l'attentat de mercredi dernier (18 mars) qui a fait 22 morts et 42 blessés, le musée sera de nouveau ouvert au grand public dimanche prochain, 29 mars, a-t-elle dit, et ce à l'occasion de la grande marche contre le terrorisme et de solidarité avec la Tunisie qui partira à 11h00 de Bab Saâdoun en direction du musée du Bardo. Une stèle avec les noms de tous les disparus sera érigée à l'entrée du musée pour rendre hommage aux victimes de l'attaque terroriste, a encore rappelé Mme Srarfi. De son côté, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Laroui, a déclaré, hier, à l'agence TAP, que toutes les conditions de sécurité sont réunies pour la réouverture du musée du Bardo. «Contrairement à ce qui a été rapporté par des médias nationaux et étrangers sur un éventuel report, pour des raisons sécuritaires, de la réouverture du musée du Bardo», a-t-il dit, «toutes les conditions de sécurité sont réunies pour le bon déroulement de cet événement». 125 années plus tard A noter que «Le Bardo», la grande valse pour piano du compositeur français Henri Boubal, sera jouée, 125 années plus tard, par le musicien Bassem Makni de l'Orchestre symphonique de Tunisie. Dédiée en 1890 au Bey de Tunis, Ali Bey (1882-1902) qui fut à l'origine de la fondation du musée Alaoui appelé aujourd'hui musée du Bardo, cette œuvre d'Henri Boubal, lauréat du conservatoire de Toulouse, sera rejouée en hommage au musée national du Bardo à l'occasion de sa réouverture officielle après l'attentat terroriste. Plusieurs personnalités, dont les deux ministres de la Culture et du Tourisme, des représentants du musée du Louvre, de l'Institut national du patrimoine ainsi qu'un grand nombre d'artistes seront présents à la cérémonie d'ouverture officielle. Des citoyens solidaire bravent le mauvais temps Notons, à cette occasion, que la solidarité avec le musée du Bardo est à son plus fort. Tôt hier matin, Tunisiens et étrangers, bravant la grisaille et le mauvais temps, se sont rassemblés en grand nombre devant la grande porte de ce haut lieu de la mémoire nationale pour rendre un dernier hommage aux victimes de l'attentat terroriste perpétré contre cet édifice culturel historique. Au beau milieu de bougies et de bouquets de fleurs, la foule a observé une minute de silence à la mémoire des victimes de cet attentat meurtrier. Un défilé de majorettes, de chameaux et de danse folklorique tunisienne est venu créer une ambiance festive en prévision de l'ouverture officielle du musée, a constaté l'équipe de l'agence TAP qui était sur les lieux. Bien que la réouverture du musée du Bardo au grand public ait été reportée à dimanche prochain, plusieurs Tunisiens ont tenu à y répondre présent. «Nous sommes là pour dire non au terrorisme, à la haine, à la peur. Cet attentat ne peut que conforter notre solidarité et notre cohésion autour de notre chère patrie», a lancé un citoyen tunisien. «Ceci ne peut être qu'un message de soutien et de solidarité envers le musée», a indiqué le directeur du musée, Moncef Ben Moussa, en allusion à la grande animation devant le musée. Des cameramen, des photographes et des journalistes campaient, depuis le matin, devant le musée au milieu d'un important dispositif de sécurité, déployé depuis l'entrée de la route menant au musée jusqu'à la porte principale. Message de soutien du président du CIO A la suite de l'attentat terroristre perpétré mercredi dernier au musée du Bardo, Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), a adressé un message de soutien et de solidarité au président du Comité national olympique, Mehrez Boussayane. Dans son message, le président du CIO souligne que cet acte va à l'encontre des valeurs olympiques que défend au quotidien le mouvement olympiqe tunisien, affirmant que cette épreuve ne fera qu'unir le peuple tunisien et l'encourager à poursuivre sa lutte pour la démocratie et contre la violence et l'obscurantisme. Thomas Bach s'est déclaré persuadé que le mouvement sportif et l'ensemble du peuple tunisien puiseront dans les valeurs universelles du sport la force et la détermination pour surmonter l'épreuve.