Kevin McCarthy : «Nous sommes effectivement en train de discuter le statut d'allié privilégié de la Tunisie au sein de l'Otan, cela dépend essentiellement du travail de la Tunisie, des réformes entreprises, notamment en matière de libertés» Une délégation de députés américains a visité hier le musée du Bardo, théâtre de l'attaque terroriste. Accompagnés de la ministre de la Culture, Latifa Lakhdhar, les huit députés ont fait un tour à l'intérieur du musée, sous une haute protection. Le chef de la majorité républicaine, Kevin McCarthy, a prononcé à cette occasion un discours qu'il a entamé en assurant que «la démocratie a de nombreux ennemis mais elle a beaucoup plus d'amis». Après avoir rappelé les liens d'amitié vieille de 200 ans entre les Etats-Unis et la Tunisie, le chef de la délégation a précisé que son pays se tiendra toujours du côté de la Tunisie. Pour lui, ce sont les terroristes qui s'en prennent à la Tunisie qui sont menacés et non pas les fondements de l'Etat. «Ces terroristes sont menacés par des gouvernements qui traitent les femmes sur un pied d'égalité que l'homme qui protègent les droits des minorités religieuses et ethniques, qui aspirent à construire un avenir meilleur pour l'ensemble de leurs citoyens plutôt que de revenir à un passé idéalisé», a-t-il déclaré. De son côté, dans son bref message, la ministre de la Culture, Latifa Lakhdhar, n'a pas manqué de souligner le soutien des Etats-Unis et plus particulièrement du Congrès américain au lendemain de la révolution du 14 janvier. Un Congrès debout qui applaudit le soulèvement du peuple tunisien, c'est une image que la ministre met à l'actif des moments historiques entre les deux pays. Sur un autre plan, le représentant du congrès a confirmé l'aspiration de la Tunisie à devenir allié privilégié de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan), conditionnant cependant cette étape à un certain nombre de réformes que la Tunisie est en train d'effectuer. « Nous sommes effectivement en train de discuter le statut d'allié privilégié de la Tunisie au sein de l'Otan, cela dépend essentiellement du travail de la Tunisie, des réformes entreprises, notamment en matière de libertés. Mais comptez sur nous pour vous soutenir dans votre guerre contre le terrorisme».