Certains exigent la reconnaissance de leurs diplômes, d'autres protestent contre les résultats des examens Un mouvement de protestation, a été observé, hier, par les étudiants des instituts supérieur de biotechnologie de Monastir et des sciences biologiques de Tunis devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour revendiquer la valorisation de leur filière et la reconnaissance de leur diplôme. Selon le porte-parole de l'Union générale des étudiants tunisiens (Uget) à l'Institut supérieur de biotechnologie de Monastir, les étudiants de la filière biotechnologie souffrent du taux de chômage le plus élevé, ajoutant que 433 docteurs en biotechnologie sont, actuellement, au chômage. Les protestataires appellent à la valorisation de la filière et la reconnaissance de leur diplôme par les ministères concernés. Il a ajouté que les titulaires d'un diplôme en biotechnologie médicale ou pharmaceutique ne peuvent pas, par exemple, être recrutés par les laboratoires d'analyses médicales, appelant à plus de pratique dans la formation pour mieux répondre aux besoins du marché de l'emploi. Recevant deux représentants du groupe des étudiants protestataires, Radhouane Boukhriss, conseiller auprès du ministère de l'Enseignement supérieur a indiqué qu'une commission a été mandatée par le ministre pour dresser un état des lieux de la filière de la biotechnologie. Dirigé par Noureddine Bouzouaia, président-directeur général de la technopole de Sidi Thabet, la commission élaborera un rapport qui sera présenté au ministère de l'Enseignement supérieur pour qu'il prenne les décisions qu'il juge adéquates. La Tunisie compte six instituts en biotechnologie situés à Sidi Thabet, Tunis, Monastir, Sfax, Béja et Médenine. De leur côté, Les étudiants de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Mannouba ont entamé, hier, une grève générale pour protester contre les résultats des examens et le barème de correction des épreuves. Marouane Ben jeddou, représentant de l'Union générale des étudiants de Tunisie (Uget) au conseil scientifique, a indiqué à la TAP que cette grève intervient suite aux résultats «catastrophiques» du premier semestre qui ont provoqué la colère des étudiants. Ces derniers, a-t-il dit, revendiquent le droit au rachat à partir de 9,5 de moyenne, l'annulation du tirage au sort dans les sujets d'examens, la révision de la méthode de calcul des notes et le droit de repasser les matières à option lors des sessions de contrôle. «Si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous aurons recours à d'autres formes de protestation», a-t-il dit. De son côté, le doyen de la faculté, Habib Kazdaghli a indiqué que le conseil scientifique considère que ces revendications sont irréalisables en raison de la faiblesse des résultats des étudiants et du fait que l'examen de ces doléances ne fait pas partie des prérogatives de la direction de la faculté.