Il a suffi d'un réglage pour que les «Sang et Or» retrouvent leurs repères D'outsider, l'Espérance Sportive de Tunis a gagné des galons pour grimper les échelons et s'installer en tête du classement en compagnie du Club Africain et de l'Etoile Sportive du Sahel. Ce renouveau, les «Sang et Or» le doivent certainement à José De Moraïs. L'entraîneur portugais a su en un laps de temps redonner une âme à l'équipe même s'il y a eu un accident de parcours en chemin. Nous pensons effectivement à la défaite face à l'ASG à Gabès. Depuis, les coéquipiers de Ragued se sont bien repris et postulent désormais au titre. Mais attention, De Moraïs n'est pas exempt de tout reproche. Nous avons l'impression qu'il perd quelquefois le nord en voulant peut-être trop bien faire et donner le maximum de chance à ses joueurs de gagner un match. Dimanche dernier par exemple, la liste des titulaires alignés face au Stade Tunisien était sujette à discussion. De Moraïs a aligné côte à côte Ragued, Chaâlali et Afful pour dénicher une place en attaque à Mhirsi. Dans ce contexte, nous devions comprendre que le Ghanéen était censé être la tête pensante et l'organisateur des manœuvres offensives. Afful, qu'on le veuille ou non, ne dispose pas de ce profil. C'est plutôt un joueur de couloir qui sait faire la différence sur son aile droite de préférence. Pourquoi De Moraïs a-t-il opté pour ce choix? Lui seul le sait et évidemment, l'équipe en a vite payé les frais en se faisant surprendre par les Stadistes qui ont vite fait d'ouvrir la marque. La mise au point nécessaire Du coup, l'Espérance s'est trouvée dans des situations délicates où le Stade Tunisien pouvait creuser l'écart. Il a donc fallu d'une petite mise au point pour que les «Sang et Or» retrouvent leurs repères et repartent de plus belle. En intégrant Darragi à la place de Mhirsi, la machine s'est remise en marche. Nous n'avons rien contre Mhirsi, mais De Moraïs ne doit pas se compliquer la situation. C'est soit Mhirsi, soit Afful, mais pas les deux ensemble. Dans ce cas, ce serait une double fonction qui bloquerait l'équipe et cela s'est vérifié face au Stade Tunisien. D'ailleurs, la rentrée de Darragi a rééquilibré la ligne médiane et ce dernier y est même allé de son but. Pour De Moraïs à présent, effectuer un turnover et faire jouer la concurrence, c'est bien. Mais il faut faire les bons choix. Les places sont chères aujourd'hui à l'Espérance et l'arrivée du Nigérian Eduok va aussi compliquer la situation à d'autres attaquants. Ce n'est finalement qu'à l'entrejeu, et au niveau de la récupération où les choses sont claires. Ce sont alternativement Chaâlali qui confirme son talent d'une rencontre à l'autre et Aboud qui se relaient pour épauler Ragued. Ce choix est bon à ce niveau et De Moraïs devrait trouver la même solution en attaque.